Un campus universitaire à proximité, c'est peut-être ce qu'il manquait dans l'écosystème du Biopark Charleroi, qui est pourtant déjà une belle success story. Parmi les acteurs, il y a des universités et des entreprises. Mais de quoi sera faite la relation entre le Biopark et l'UCampus carolo?
En cette rentrée académique 2023-2024, la naissance du campus universitaire de Charleroi est vue d'un bon oeil depuis le Biopark à Gosselies. Dominique Demonte, directeur du Biopark Charleroi, sourit: "C'est même une arrivée essentielle. Le Biopark a des ambitions de croissance et on sait qu'un des freins à cette croissance, c'est la disponibilité de talents. Il est donc évident qu'avoir un pôle universitaire qui se développe non-loin de nous, qui plus est avec des filières dans le domaine bio-médical, est une bonne nouvelle pour nous. Cela signifie que l'on aura une machine à talents qui va être à proximité du Biopark."
La success story de ce pôle consacré aux sciences du vivant a commencé il y a près de 25 ans avec l'ULB, l'Université Libre de Bruxelles. Muriel Moser, immunologiste et notamment ancienne doyenne de la faculté des Sciences de l'ULB, nous explique. "Peu avant 1999, les autorités de l'ULB ont décidé de déménager le département de biologie moléculaire, présent à Rhode-Saint-Genèse depuis 1965. Les raisons de ce déménagement étaient nombreuses; scientifique d'abord pour redynamiser la recherche et l'enseignement, mais aussi pour des raisons politiques parce que la recherche et l'enseignement allaient être régionalisés et il fallait créer un pôle en sciences du vivant en Wallonie."
Depuis, la collaboration porte ses fruits avec une expertise reconnue, tout bénéfice pour tous les acteurs que sont notamment l'ULB, le Biopark et chacune des entreprises présentes sur le site.
Pour Muriel Moser, l'ULB a d'abord bénéficié d'une augmentation de ses capacités de recherches, d'une amélioration de ses équipements et la possibilité de se former sur des plateformes technologiques, ce dont peuvent également profiter les entreprises du Biopark.
"Que cherchent des entreprises qui viennent s'installer sur le Biopark? Elles ont la possibilité d'être associées à deux universités qui ont un réseau international. Elles cherchent constamment des talents et les savoir formés à deux pas du Biopark est forcément une bonne nouvelle. Les entreprises peuvent avoir accès à des plateformes technologiques associées aux universités et avec des talents formés par ces universités justement. Et c'est aussi un accès aux infrastructures des universités et donc, à leurs labos aussi", explique Dominique Demonte.
Avec des fonds venant des universités elles-mêmes, des régions et de l'Europe, le Biopark poursuit sa croissance et nourrit de grandes ambitions d'extension pour l'avenir.
J.M.