Il y a 70 et 50 ans, plusieurs mineurs perdaient la vie lors de 2 catastrophes minières au charbonnage du Pèchon, à Couillet. Pour leur rendre hommage et pour perpétuer le devoir de mémoire, une commémoration aura lieu le 7 novembre. Une première très attendue par les habitants pour qui ce charbonnage fait partie de leur histoire.
16 Mineurs ont perdu la vie lors de 2 catastrophes sur le puits numéro 25 de Monceau-Fontaine, dits « le Pèchon » l’une en 1952 et l’autre en 1972. Cette année, pour le 70 et le 50ème anniversaires des tragédies, une commémoration est organisée. Elle sera sûrement la première d’une longue série.
« À partir de maintenant, nous organiserons une commémoration. Nous y invitons les consules d’Italie, de Turquie, les politiques, les riverains, … On attend ça depuis des années, c’est très important pour nous », explique Tulay Esenyel, présidente de l’Association culture du Pèchon de Couillet.
« Une plaque avec le nom de toutes les victimes sera déposée sur les grilles », se réjouit Luigi Spagnuolo, le consultant de l’association.
Se souvenir, et transmettre
C’est l’occasion pour tous les habitants, qui ont vécu de près ou de loin le drame, de se réunir autour d’un repas multiculturel et de se souvenir.
« Ça fait 58 ans que j’habite ici. Je n’oublierai jamais ce fameux 7 novembre : les ambulances, la police, la famille qui attend, … On doit expliquer l’histoire du site à nos enfants », indique Tulay Esenyel.
« Nous avons de mauvais souvenirs mais aussi de très bons. J’aimerais qu’on puisse tous se réunir comme avant, toutes nationalités confondues », ajoute Birsen Palta, vice-présidente de l’Association culture du Pèchon de Couillet.
Poursuivre le combat
Mais cette commémoration, c’est aussi l’occasion de rappeler le combat que mène l’association : sauver et préserver le site et ces châssis à molettes.
« J’ai essayé de changer la configuration du site afin que ça devienne un lieu de culture et de mémoire », rappelle Luigi Spagnuolo.
« Nous aimerions que ça soit restauré afin d’en profiter pendant peut-être encore 50 ans », conclut Birsen Palta.
Parce qu’il ne faut jamais oublier, rendez-vous donc le 7 novembre dès 13h rue de Marcinelle à Couillet pour cette toute première commémoration.
Apolline Putman