« Boulangerie Helson bonjour ». Derrière le combiné du téléphone, c’est la douce voix de Françoise qui nous répond. A 79 ans, cette boulangère de Thuillies travaille toujours d’arrache-pied malgré les circonstances, afin de satisfaire sa clientèle qui lui est fidèle depuis de nombreuses années.
Derrière le pétrin, c’est Jacques, son mari, que l’on entend travailler. Agé aujourd’hui de 75 ans, il a commencé son métier dans la boulangerie de ses parents, lorsqu’il qu’il avait 14 ans.
Les deux septuagénaires se sont rencontrés dans ce petit village de l’entité de Thuin au cours des années 60 et depuis lors, ils ne se sont plus jamais séparés.
« Nous avons fait connaissance durant un week-end, lorsque je rendais visite à ma maman qui tenait un café sur la place de Thuillies. Depuis lors, on ne sait plus jamais quittés », nous dit la boulangère, avec son accent français croustillant.
De cette union, sont nés quatre enfants, une fille et trois garçons, dont Gérald, qui travaille avec ses parents et qui au moment de notre coup de fil, était en livraison.
« La boulangerie tourne à plein régime pour le moment. Depuis le début du confinement, nous n’avons jamais autant de commandes à livrer à domicile. Et c’est mon fils Gérald, qui part tous les matins en camionnette, déposer les livraisons chez les clients des environs », ajoute Françoise.
Durant cette période particulière, la patronne de la boulangerie Helson, avoue avoir un peu moins le sourire, mais elle a tenu absolument à continuer son métier qu’elle aime tant, malgré les recommandations de sa famille.
« Mon fils Gérald voulait travailler à ma place, mais j’ai directement refusé. Même si je travaille parfois avec la boule au ventre, je tiens absolument à continuer à servir mes clients avec le sourire. Je ne m’imagine pas un seul instant, rester sans contact, j’y suis trop habituée », affirme-t-elle.
Et pour cela, Françoise a pris toutes ses précautions.
« Je travaille avec un masque et des gants. C’est la première fois que je suis confrontée à cela, mais c’est comme ça. Après tout, il vaut mieux prendre toutes les mesures nécessaires et pouvoir ainsi continuer notre mission, celle d’être au service des gens », conclut Françoise.
Ce n’est donc pas le Coronavirus qui empêchera Françoise et Jacques de perpétuer leur amour du métier, eux qui n’ont jamais refusé de travailler un seul jour. Excellente continuation !