Cette rentrée des classes est marquée par l'entrée en vigueur de nouvelles dispositions dans le monde de l'école. Voici les principales d'entre elles:
La "gratuité scolaire" étendue à la 3e primaire
Après leur introduction progressive ces dernières années en maternelles, puis en 1re et 2e primaires, les mesures tendant à assurer une meilleure "gratuité scolaire" sont dorénavant également appliquées en 3e primaire.
Les écoles recevront ainsi un forfait d'une septantaine euros par élève pour acheter du matériel et des fournitures scolaire qui seront données aux élèves. Les écoles peuvent toutefois continuer à réclamer aux parents des frais facultatifs pour la piscine, des activités culturelles ou voyages scolaires.
Une grosse inconnue pèse aujourd'hui sur l'avenir de ces mesures de gratuité. La nouvelle majorité MR-Les Engagés désormais aux commandes de la Fédération Wallonie-Bruxelles a en effet annoncé son intention de les "évaluer" et de les "adapter" le cas échéant.
Extension du tronc commun à la 5e primaire
Mesure phare du Pacte pour un enseignement d'excellence, le nouveau tronc commun, jusqu'ici appliqué de la maternelle jusqu'à la 4e primaire, est étendu à partir de cette rentrée à la 5e primaire également.
Les élèves de ces classes appliqueront donc à leur tour la nouvelle grille horaire ainsi que les nouveaux référentiels du tronc commun (qui servent à définir les programmes de cours) élaborés à cet effet.
Ils auront ainsi désormais trois heures hebdomadaires d'éducation physique et à la santé. Ils pourront aussi bénéficier des mesures d'accompagnement personnalisé. Autre conséquence: le redoublement (désormais appelé procédure de "maintien") en 5e primaire devient "exceptionnel".
L'extension du tronc commun est normalement appelé à se poursuivre avec son arrivée en 6e primaire à la rentrée 2025.
Taille des classes
Adoptées au printemps dernier au Parlement, de nouvelles règles relatives au nombre maximal d'élèves par classe entrent en application. Ces mesures entendent répondre aux doléances des syndicats des enseignants émises tout au long de la précédente législature.
Les nouvelles dispositions fixent notamment pour la première fois un plafond pour l'enseignement maternel. Ainsi, un enseignant du maternel devra s'occuper d'un groupe comptant entre 22 et 24 élèves maximum.
Pour le primaire, les plafonds qui étaient déjà en place ont été confirmés, mais plus aucun dépassement automatique ne sera désormais toléré sans l'avis des organes de concertation internes aux écoles.
Une 4e année "complémentaire" dans le qualifiant
Cette rentrée voit une série de changements arriver dans l'enseignement qualifiant également. Ainsi, tout élève qui échouera ou qui se verra imposer des restrictions à la fin de sa 4e année sera désormais dirigé vers une 4e année "complémentaire" s'il souhaite poursuivre dans la même option.
Cette année prendra la forme d'un "parcours aménagé" appelé PSSA (pour Programme Spécifique de Soutien aux Apprentissages). La 5e et la 6e année forment désormais un "continuum pédagogique", soit un bloc de deux années de cours. Un "dispositif de fin de parcours (DFP)" est prévu à partir de la rentrée 2025 pour les élèves de 6e en situation d'échec. À partir de cette rentrée, redoubler une 7e année qualifiante ne sera plus possible non plus. Les élèves concernés devront également suivre un DFP assorti d'un dispositif spécifique de soutien aux apprentissages.
Un droit à la déconnexion pour les enseignants
À partir de cette rentrée, les quelque 120.000 enseignants de la Fédération Wallonie-Bruxelles jouissent d'un droit à la déconnexion professionnelle. Cette mesure a été décidée en janvier dernier déjà par le Parlement, mais les directions d'écoles avaient jusqu'à cette rentrée au plus tard pour l'intégrer formellement dans leur règlement de travail.
Concrètement, les enseignants ont désormais la liberté de ne pas être joignables par téléphone en dehors de leurs heures de travail, "sauf urgence dûment justifiée par leurs pouvoirs organisateurs".
Les profs ne sont pas non plus tenus de répondre à des courriels ou des notifications électroniques envoyés sur la plateforme de leur école le soir ou les week-ends. Parallèlement, les directions d'écoles sont désormais tenues de communiquer des consignes en la matière et d'organiser des formations pour leur personnel, notamment sur les risques d'une connexion excessive.