De nombreuses classes resteront sans professeur, ce mardi, en Fédération Wallonie-Bruxelles. Les syndicats enseignants organisent des piquets de grève pour dénoncer leurs inquiétudes liées aux réformes envisagées par le Gouvernement MR - Engagés.
Les syndicats enseignants sont en grève ce mardi en Fédération Wallonie-Bruxelles. Au cœur de leur mécontentement : les réformes annoncées par la nouvelle législature. Parmi les principales inquiétudes, on pointe des budgets en baisse, la suppression de certaines options dans l’enseignement secondaire, ainsi que la fin des nominations statutaires, qui pourraient être remplacées par des contrats à durée indéterminée.
"On va notamment mettre en place des piquets de graves devant différentes entrée d’école, à la Ville Haute et la Ville Basse à Charleroi, indique Christophe Hemberg, Secrétaire Régional CGSP -Enseignement. Nous serons également présents à la gare centrale afin d’interpeller la population. La déclaration politique communautaire est un catalogue d’horreur. Un point sur la nominations des agents est en révision, pourtant ce statut permet de regeler les inégalités, notamment aucun favoritisme ne peut être fait entre un professeur et un autre."
Pour les syndicats, ces réformes risquent d’aggraver les inégalités sociales entre élèves et de fragiliser le système éducatif.
"On voit déjà les premières attaques sur le qualifiant avec des diminutionsde moyens et de budgets, confie Renaud Calvo Gil, Professeur de mathématique dans le secondaire inférieur - Athénée Royal de Gilly. Une des mesures également, qui n’est pas encore actuelle mais qui est en réflexion, de supprimer ou non le secteur différencié. C’est donc réellement un système inégalitaire en Belgique, il y a des sparadraps qui existent à certains endroits afin d’éviter la casse, mais ce n’est certainement pas comme cela que l’on va s’en sortir."
Une surcharge de travail pesante
Au delà des réformes, les syndicats grévistes souhaitent sensibiliser face à la surcharge de travail quotidienne qui pèse sur les enseignants.
"Je pense à la paperasserie, mais cela vaut autant pour les enseignants que les responsables, raconte Christophe Hemberg. On demande à ce qu’il y ait une réduction face à cette charge. Sur la table, des discussions sont également faites au niveau de l’enseignement qualifiant, qui pourrait disparaitre mais ce ne sont pas moins de 500 personnes qui perdraient leur emploi. Il y a des dolents enivrés qui seront fermées, les enseignants ont consignes de la gravité de la situation! "
"On va pas se laisser faire, on ne peut pas accepter de perdre et de voir disparaître nos droits, explique Renaud Calvo Gil. On doit se battre et préserver ce qu’on peut, il faut améliorer les choses."
Face à cette situation, la CGSP a mis en place un plan d’action comprenant des arrêts de travail, des grèves supplémentaires et des interpellations des citoyens et responsables politiques. Le mouvement ne semble donc pas prêt de s’essouffler…