Alors que de nombreux métiers de contact (comme les coiffeurs) ne cessent de manifester leur détresse depuis l’arrêt complet de leur profession, le SNI (le Syndicat Neutre des Indépendants) et des représentants de professions de contact ont rencontré ce matin le Premier Ministre Alexander De Croo (Open-VLD) pour évaluer les perspectives pour ces métiers et formuler plusieurs revendications.
Le SNI est ressorti plutôt satisfait de cette réunion. Si le Premier Ministre n’a pas encore donné de date précise pour la réouverture, il faut en effet encore une nouvelle évaluation des chiffres par les experts scientifiques, « il a confirmé que ce point, avec éventuellement une adaptation des protocoles, serait à l’agenda du prochain Comité de Concertation, le 18 décembre. On leur donne enfin des perspectives mais il faudra toutefois une date précise de réouverture à l’issue de Comité de Concertation », précise le SNI, qui a profité de cette rencontre pour formuler plusieurs revendications dont une baisse de la TVA. Enfin, le SNI, le secteur et le Premier Ministre en appellent à la rigueur de la population en matière de respect des règles en vigueur. « Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra s’en sortir, éviter une troisième vague et de la sorte éviter que les commerces, les métiers de contact et l’Horeca ne soient contraints d'être refermés une 3ème fois ! Nous avons besoin de solidarité entre tous ».
Des revendications sur la table
Le SNI a profité de cette rencontre pour mettre en avant certaines revendications. « Il est absolument essentiel que le double droit passerelle soit payé rapidement. 7 entrepreneurs sur 10 n’avaient pas encore touché celui de novembre ! C’est inacceptable. Il devra en outre être évidemment prolongé tant que ces professionnels seront fermés ».
Le Syndicat Neutre pour Indépendants a en outre plaidé pour une diminution de la TVA dans le secteur à 6% ainsi qu’un calcul correct de l’exonération des cotisations patronales ONSS. « Le gouvernement a promis une exonération des cotisations patronales ONSS pour la troisième trimestre. Or, il apparait qu’à cause du plafond appliqué, cette exonération ne s’élève souvent qu’aux cotisations d’un mois ». Pour le SNI, ce plafond doit sauter et dans le même temps, cette exonération doit également être valable pour le premier trimestre de 2021. « Cela permettra ainsi d’aider les entreprises à faire un peu de trésorerie ». Par ailleurs, le SNI insiste auprès des régions pour accélérer et élargir l’octroi des primes. « Les mesures régionales comme le Vlaams Beschermingsmechanisme, déjà en place, ou les nouvelles mesures de soutien wallonnes s’avéreront trop légères pour faire face aux nombreux frais fixes, notamment les loyers. Surtout si la fermeture se prolonge au-delà du 1er janvier ». Le SNI a par ailleurs rappelé que les aides bruxelloises n’avaient toujours pas été annoncées. « Cela fait maintenant plus d’un mois qu’ils sont fermés. C’est indécent ».