Cette semaine, c’est la Semaine des Aidants Proches. Une reconnaissance pour tous ceux qui s’occupent au quotidien d’un proche malade, handicapé ou vieillissant. Un travail de tous les jours qui concerne aussi ceux qui ont un malade grave en maison de Repos ou qui doit passer des examens réguliers à l’hôpital. Nous avons suivi deux aidants proches dans une maison de repos du CPAS de Charleroi et au Grand Hôpital de Charleroi.
Pour les examens médicaux, les Aidants Proches sont indispensables
Ce matin, Madeleine s’est rendue à Saint Thérèse pour des tests pour des problèmes cognitifs dus à l’âge. Mais elle est venue avec sa file. Une aide indispensable dans le cadre du traitement médical.
« En tout, pour qu’elle soit accompagnée, d’abord pour le trajet, explique Amandine Van Staen, aidante proche qui est la fille de Madeleine. Parce que Maman ne se situe pas toujours bien dans l’espace-temps. Je ne suis pas sûre qu’elle puisse dire où elle est. Donc je l’accompagne dans toutes ses démarches principalement médicales. »
« Ce qui est important, complète le docteur Ingrid Dropsy, Psychiatre au GHDC, c’est de tenir compte de ce qui nous est rapporté et d’essayer d’ajuster ce qui nous paraît opportun pour le bien-être du patient et de ses proches. »
« On se voit tous les jours »
Amandine et Madelene se voient quasiment tous les jours. Et la fille aide la mère en lui faisant à manger, en l’invitant chez elle, en faisant les courses ou en prévoyant les lessives, pas exemple.
« Je me rends compte que j’ai un agenda pour maman, un pour le fiston, un pour le boulot, un pour l’intendance à la maison, précise encore la fille de Madeleine. C’est une grosse organisation. »
« Ma fille, témoigne Madeleine, je la vois tous les jours. Elle vient me chercher. Et je retourne chez moi. C’est vrai que ma fille s’occupe encore de moi pour des commissions, par exemple, mais je fais encore beaucoup à la maison. J’aime encore travailler.»
« On sait très bien que la santé physique et la santé psychologique est impactée chez les aidants proches, explique encore le docteur Dropsy. Ils auront souvent besoin de plus de psychotropes, ou ils auront plus de problèmes d’hypertension. Il faut donc les considérer tous les deux comme des personnes à accompagner et à encadrer. »
« Maman n’a plus toujours la réflexion pour faire les choses, conclut Amandine. Donc on organise les choses avec elle. Comme elle a toujours tout organisé pour nous quand on était des petits enfants, maintenant, c’est notre tour. »
En Maison de Repos aussi, le rôle des proches est primordial
Marylène, elle, vient voir sa grand-mère atteinte d’Alzheimer à la Maison de Repos Jules Bosse de Jumet tous les jours, matin et soir.
« Je viens le matin pour lui donner ses médicaments ainsi que le soir, précise Marylène Masquelier, aidante proche et petite-fille de Claire. Et depuis une semaine, je fais un peu plus à manger et je lui apporte. »
Il faut dire que Claire ne mangeait presque plus. Les infirmières avaient tout essayé. Rien ne fonctionnait. Sa petite-fille, elle, arrive à la faire remanger. Et elle ne prenait plus non plus ses médicaments. Là aussi, la présence d’un proche a permis qu’elle se remette à les prendre.
« Moralement, ce n’est pas toujours évident, admet Marylène. C’est vrai que la voir dans cet état, ce n’est pas toujours simple. Aujourd’hui, elle n’est pas facile, mais hier elle était souriante. Mais ma grand-mère a toujours été là pour moi. Elle m‘a élevée jusqu’à l’âge de 9 ans parce que mes parents travaillaient. J’estime que c’est normal pour moi maintenu de l’aider. »
Parce qu’avant d’être aidants, ils sont surtout proches…