L'Agence wallonne aux exportations et aux investissements étrangers (l'Awex) se montrait très satisfaite samedi, à l'heure de tirer un bilan de cette édition 2023 du salon de l'électronique CES de Las Vegas. Ce fut en en effet "le jour et la nuit" entre l'expérience des entreprises wallonnes sur place, pourtant déjà qualitative, de 2022 et celle de 2023. L'Agence assume dès lors pleinement le coût très important d'une participation à un tel événement.
Il est en effet question d'un budget de 260.000 euros, contre 180.000 euros il y a un an, soit une hausse de plus de 40%. "Il y a des choses qu'on ne contrôle pas, comme l'inflation, l'évolution du taux de change euro/dollar et le coût demandé par les sous-traitants sur place", explique Guy Vanpaesschen, responsable Digital Economy à l'Awex et qui emmène la délégation wallonne au CES depuis 2018. Celle de cette année comptait 15 entreprises.
"Mais on assume! Le CES reste "the place to be" alors que l'Awex a fait le choix, via la stratégie numérique Digital Wallonia, de mettre la Wallonie sur la carte mondiale", justifie-t-il. Le sud du pays et plus largement la Belgique ont d'ailleurs fait parler d'eux dans les allées du salon, Gary Shapiro, le grand patron de l'événement ayant inauguré, pour la deuxième année consécutive, l'un des deux stands wallons. Juste avant cela, le responsable avait en outre remis à la Belgique un prix de l'innovation.
Tout cela sans compter l'intérêt des médias, belges comme étrangers, notamment américains, ou la mention de l'existence d'un pavillon... belge dans la revue quotidienne distribuée sur place. "Tous les jours, il y a des articles de presse à notre sujet ou à propos des entreprises wallonnes. C'est valorisant", se félicite Guy Vanpaesschen.
Le responsable de l'Awex aime rappeler que très peu d'entreprises belges pourraient tenir un stand à Las Vegas si elles ne recevaient pas l'aide de l'Agence et qu'il n'existe pas d'autre événement leur permettant de rayonner de la sorte.
Et pour cause, cette édition 2023 du CES, "un grand cru" selon l'Awex, ce sont 112.000 visiteurs en quatre jours, dont 40.000 venus de l'étranger, et plus de 3.100 exposants, parmi lesquels plus de 1.000 start-ups. "Tous les gros joueurs (Amazon, Meta, Google, Samsung, Lenovo, Sony ou encore des constructeurs automobiles) étaient présents cette fois, contrairement à l'année passée. Et toutes les entreprises que l'on a emmenées ont le sourire, après avoir eu des rendez-vous très qualitatifs", pointe Guy Vanpaesschen.
Fort de ce constat, l'Awex a d'ores et déjà resigné pour l'édition 2024. Elle y sera à nouveau avec deux stands, l'un pour les PME et l'autre pour les start-ups.
La bonne relation avec les organisateurs du CES ne s'arrête en outre pas là. La délégation wallonne a profité du salon pour leur proposer d'organiser, à l'automne prochain, un "CES Unveiled" à Bruxelles. Il s'agit d'un événement, qui existe déjà à Paris et à Amsterdam, ayant pour but de mettre un coup de projecteur, quelques semaines avant la grand-messe de Las Vegas, sur l'écosystème technologique du pays hôte, qu'il s'agisse des entreprises, des start-ups, des gouvernements, etc.
L'Awex a profité de ses nombreux contacts avec Gary Shapiro durant ces quelques jours pour lui souffler l'idée, souhaitant profiter de la dynamique du CES et du prix de l'innovation remis à la Belgique en début de salon. Il faut à présent que l'Agence concrétise cela dans les semaines à venir et prenne contact avec les différentes autorités fédérales et régionales compétentes, en espérant un accueil positif de leur part.
Pour Guy Vanpaesschen, la tenue d'un tel événement à Bruxelles se justifierait étant donné le statut de capitale de l'Europe de la ville et le retour sur investissement pour le pays qui serait très positif.
Source: Belga