Le photovoltaïque est-il en surchauffe ? Le distributeur de gaz et d’électricité ORES s’occupe en ce moment même d’aménager le réseau d’électricité. La conséquence chez les particuliers disposant de panneaux est le décrochage de l’onduleur en raison d’une surtension temporaire sur le réseau.
Avec 360 000 installations de panneaux photovoltaïques en Wallonie, le réseau de distribution rencontre des difficultés majeures: il y a trop d’électricité provenant d’installations décentralisées, ce qui provoque des décrochages d’onduleurs. « Lorsque trop d’énergie est acheminée sur le réseau de distribution, cela peut créer des surtensions avec pour conséquences, pour les clients qui ont des panneaux photovoltaïques, que l’onduleur décroche et qu’ils ne puissent plus profiter de leur installation », explique Annabel Vanbéver, la porte-parole du distributeur ORES.
En d’autres termes, l’onduleur se met en sécurité lorsque la tension dépasse 253 volts.
« Ores a mis en place un plan très méthodique qui prévoit la modernisation de 1 250 circuits d’ici la fin de l’année 2024 ».
Lorsqu’il y a décrochage, le particulier doté de panneaux ne produit rien, mais en plus, il consomme.
On a des particuliers dont le préjudice peut aller d’une centaine d’euros jusqu’à 1 500 euros annuellement, précise Régis François, président de l’ASBL BeProsumer.
Le problème, c’est que l’aménagement du réseau n’a pas suivi la courbe des installations photovoltaïques. Les perspectives d’Ores courent sur 7 à 8 ans. Une autre conséquence concerne les appareils électroniques.
« Si un habitant doté de panneaux a une tension chez lui de 255 volts, son voisin qui n’a pas de panneaux a la même tension chez lui. On a aujourd’hui des phénomènes particulièrement graves, et qui ne sont pas encore assez connus, comme des frais que des particuliers doivent faire parce que leurs appareils électriques connaissent des problèmes à cause de la qualité de l’électricité ».
Même si l’on entre en période hivernale, d’ici l’été prochain, les particuliers ne toléreront plus d’avoir des pertes de quelques centaines voire de milliers d’euros sur leur production photovoltaïque.