Portées par des précipitations exceptionnelles en 2024, les centrales hydroélectriques citoyennes installées sur la Sambre ont atteint un niveau de production inédit : 10,7 GWh. Un chiffre en hausse de 32 % par rapport à 2023.
Ce succès confirme la pertinence du modèle développé par la coopérative HOSE, qui mise sur une production locale et durable.
"Personne ne peut dire que 2024 a été une année de sécheresse !", ironise Alain Damay, président de la SCRL HOSE. "Nous avons battu tous les records, bien au-delà de nos prévisions budgétaires." En effet, les quatre turbines installées à Monceau, Marcinelle, Auvelais et Roselies ont bénéficié d'un débit d'eau soutenu tout au long de l'année, permettant une production optimale.
Chaque turbine capte l'énergie du courant pour la transformer en électricité, directement injectée sur le réseau. "Elles fonctionnent tant qu'il y a de l'eau disponible, ce qui signifie qu'elles peuvent produire 24h/24, toute l'année", explique Pascal Beuken, ingénieur d'exploitation.
Un modèle coopératif et durable
HOSE repose sur un modèle unique: dix coopératives citoyennes associées à un partenaire industriel. L'énergie produite est ensuite vendue à un fournisseur local, COCITER, garantissant un circuit court 100 % citoyen. "Le débit à l'écluse de Marcinelle a été renforcé par les apports de l'Eau d'Heure en amont, à Marchienne-au-Pont, ce qui a boosté notre production", précise Alain Damay.
Un modèle à déployer ailleurs ?
Le succès de HOSE pose la question de son éventuelle extension à d'autres régions. Toutefois, des obstacles existent. "Sur la Haute Sambre, ce n'est pas envisageable en raison de la vétusté des infrastructures. Le coût d'installation de nouvelles centrales y serait trop élevé", regrette Alain Damay.
Dans un contexte de changement climatique, où chaque ressource compte, l'exemple de la Sambre prouve que des solutions locales et citoyennes peuvent répondre aux défis énergétiques. Avec une production record en 2024, les centrales hydroélectriques de HOSE illustrent l'efficacité d'un modèle durable et participatif. Reste à voir si cette expérience inspirera d'autres territoires.
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