La rentrée judiciaire au tribunal correctionnel de Charleroi sera l'occasion de réexaminer deux dossiers dont les victimes sont âgées d'un et trois mois, mais aussi de prendre connaissance du prononcé concernant six employés de l'aéroport de Charleroi poursuivis discrimination à l'engagement.
Le 13 septembre prochain, la chambre à trois juges du tribunal correctionnel de Charleroi fera le point sur le dossier en cause d'un père de famille poursuivi devant la justice carolo pour avoir volontairement administré du Tramadol à son enfant d'un mois. Interrogé sur ces faits, le père de l'enfant avait confirmé avoir déposé trois gouttes du produit sur la tétine du bébé, victime de coliques, "pour le calmer." Étant donné la version des faits du prévenu, le tribunal correctionnel de Charleroi a sollicité l'aide d'experts pour examiner la vraisemblance entre la version des faits du papa et la quantité de Tramadol découverte dans l'organisme du bambin.
Un jugement sera également prononcé le 18 septembre prochain concernant six prévenus poursuivis par la justice pour plusieurs préventions, dont des faits de harcèlement et de discrimination à l'engagement au sein de l'aéroport de Charleroi. Le principal prévenu, délégué syndical au sein de l'aéroport, semble avoir abusé de sa fonction pour placer, notamment, des personnes d'origine arabe au sein de l'aéroport. Des échanges avec trois autres prévenus prouvent également l'existence de cas de harcèlement et d'intimidation envers des employés de l'aéroport. Entre deux et trois ans de prison ont été requis contre Mustapha A. Une peine de prison ferme fut également sollicitée contre trois autres prévenus. Pour les deux derniers prévenus, le ministère public a sollicité une mesure de faveur.
Enfin, le 18 octobre prochain, une réouverture des débats aura lieu dans le cadre du procès de la mort de Ciena, âgée de trois mois lors de son décès au sein de la crèche Dourlet à Charleroi. Alors qu'un jugement était attendu le 28 juin dernier contre trois ex-puéricultrices, poursuivies pour non-assistance à personne en danger, le tribunal correctionnel de Charleroi a sollicité le témoignage de plusieurs témoins, dont des médecins et experts, pour éclaircir les zones d'ombre sur les circonstances et l'heure du décès du bébé. Les prévenues contestent la non-assistance à personne en danger.
Source: Belga