Pour les cafés de village, la fermeture à 23 heures ne change pas grand chose

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On l’a vu dans notre JT d’hier, la fermeture obligatoire à 23 heures a été un nouveau coup dur pour de nombreux cafés, particulièrement en ville. Mais dans les régions rurales, les plus petits cafés sont peu impactés par ces mesures. Même s’ils souffrent durement de la crise Covid. Nous avons pris le pouls dans quelques établissements chimaciens.

 

« C’est toujours fermé avant 23 heures »

Dans ce bistro de village de Baileux, les clients sont rares ce matin. Et les nouvelles mesures pour les cafetiers ne sont PAS au centre des conversations des clients.

« A 23 heures, de toutes façons, c’est fermé ici, nous confiant l’un des clients. Pour moi, ça ne changera rien. A 23 heures, je suis au lit. »

 

Le problème, c’est surtout l’accumulation des mesures

Et dans les brasseries, où l’on mange, les mesures ont aussi peu d’influences. Le problème, ce sont toutes les restrictions accumulées depuis le confinement.

« Pour les personnes qui viennent manger vers 8h30, 9 heures du soir, on risque de les bousculer un peu en leur disant qu’ils doivent partir, se désole Barbara Papassarantis, patronne d’une brasserie à Chimay. Je suis plus considérée comme restaurant que comme café. Mais je crois que ce qu’il y a, c’est que les gens ont peur. Même si on respecte la distanciation et le masque, les gens ont peur. »

 

La peur fait parfois fuir la clientèle

Et chez Léa qui tient son café à Seloignes depuis 55 ans, les clients ont presque complètement fui. Des habitués plus âgés qui craignent le Covid.

« C’est calme. On ne voit plus personne, c’est tout, se lamente Léa Cauderlier, patronne d’un café à Seloignes. De toutes façons, moi à 23 heures, je suis fermée depuis longtemps. Je ferme à huit heures. J’ai 77 ans, alors je ne saurais plus, moi. Par contre, les tables de quatre, ça limite beaucoup le nombre de clients qu’on peut accueillir. C’est même plus la peine de rester ouverts. Pour un client, ce n’est plus la peine. Les gens ne sortent plus. »

 

« On n’est pas en ville ici »

Sur la place de Seloignes, à deux pas, le patron est plus optimiste. Les dernières mesures ne le touchent pas vraiment.

« A part le vendredi et le samedi où j’étais quand même tenu à fermer à une heure du matin, explique Karl « Fonzy » Masson, patron de café à Seloignes, ça ne changera pas grand chose. Dans nos villages, c’est différent par rapport à la ville. On n’a pas la population à ces heures-là. C’est pas un bistro où j’ai 50 personnes à ces heures-là. J’ai un petit bistro qui vivote, mais on n’a pas cinquante personnes à qui on doit dire qu’ils doivent partir parce qu’on doit fermer à 23 heures. Ce n’est pas un grand bistro. On n’est pas à Bruxelles, ici. »

Dans les régions rurales, la vie se déguste autrement. Covid ou pas.


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