Navetteurs.be déplore la communication opaque de la SNCB concernant la nouvelle grille tarifaire et exige qu’elle transmette séance tenante des données concrètes aux associations représentant les voyageurs.
C’est en parcourant le compte rendu analytique de la réunion du 21 janvier de la Commission de la Mobilité, des Entreprises publiques et des Institutions
fédérales de la Chambre que navetteurs.be a appris que cette nouvelle grille entrerait probablement en vigueur en mai ou en juin 2025 .
« La SNCB ne semble pas vouloir comprendre que le citoyen ne peut pas attendre l’entrée en vigueur de la nouvelle grille tarifaire pour poser ses choix de mobilité. Les seniors qui prennent le train aujourd’hui doivent-il envisager l’achat d’une voiture maintenant, en bénéficiant encore des « conditions Salon », ou faire un stock de cartes Standard Multi avant l’augmentation de prix programmée le 1er février ? S’il semble acquis qu’une carte de réduction de 40% fera partie de la nouvelle grille tarifaire, aucune information ne filtre concernant le prix de cette carte. Se rapprochera-t-on des 49 € de la carte Avantage de la SNCF en France ou des 299 € de la carte Liberté de cette même SNCF ? Autre grosse interrogation : comment fonctionneront en pratique les heures creuses et les heures de pointe, qui pour la première fois dans l’histoire introduiront des différences de prix en fonction de l’heure de voyage ? », explique Gery Baele, porte-parole de navetteurs.be.
Du côté de la SNCB, on assure que « les grands principes de la future offre tarifaire ont été communiqués en toute transparence à la Chambre, à la presse et aux différentes parties prenantes. Le 3 décembre 2024, la SNCB a présenté au CCVF (le comité consultatif des voyageurs ferroviaires, dont fait partie Navetteurs.be) les derniers éléments connus de cette réforme, qui entrera en vigueur courant 2025. Navetteurs.bene s'était pas fait représenter à cette occasion ».
Gery Baele conclut : « Depuis des années, la SNCB communique publiquement sur l’importance qu’elle accorde à ses clients, affirmant mettre le client au centre de son approche et tenir compte de sa mission de service public. Or, en marginalisant les représentants des voyageurs dans un dossier aussi crucial que celui des tarifs, la SNCB envoie un message clair : la participation citoyenne et l’écoute des besoins des usagers ne sont en rien ses priorités. »