C’est une nouvelle positive dans ce confinement. La maison d’accueil pour sans-abris l’Ilot de Jumet ne compte aucun cas de Covid. Et surtout, elle a remis au logement quatre personnes, ce qui a permis d’accueillir de nouveaux SDF et de leur donner un chez-soi dans ce contexte de pandémie.
Le confinement se passe bien à l’Ilot
L’Ilot, maison d’accueil pour sans-abris à Jumet tient un journal du confinement. Ici, il n’y a pas de cas de Covid. Tout d’abord, grâce ait fait qu’il n’y a que des chambres individuelles.
«Le deuxième facteur, rapporte Simon Niset, le directeur de l’Ilot Jumet, c’est qu’on a une grande majorité de nos hébergés qui respectent les règles. On ne doit pas tout le temps être derrière eux. Ce n’est pas une situation tendue et conflictuelle pour imposer le confinement. Ils l’ont intégré. »
« On a pu reloger et accueillir de nouveaux hébergés »
Et malgré le confinement, l’Ilot Jumet a même réussi à remettre des pensionnaires dans un logement.
« C’est vrai, continue le directeur de l’Ilot, que depuis le début de la pandémie, c’est extrêmement compliqué de concrétiser les projets de logements parce que les propriétaires sont réticents à recevoir des candidats locataires, et les Agences Immobilières Sociales ont postposé ou arrêté leurs visites. Mais nous avons eu la chance de mettre quatre résidents en logement depuis le début du confinement. »
Un premier a intégré une maisons de repos, sous condition de rester quatorze jours isolé ne chambre. Et trois résidents ont pu intégrer un logement mis à disposition par le Fonds du Logement et géré par Relais Social de Charleroi. Ce qui a permis d’aider et d’accueillir d’autres SDF. Trois sont déjà à l’Ilot, un quatrième suivra bientôt.
Pas question de laisser des gens à la rue si on peut l’éviter
« Je pense que nous, travailleurs sociaux, conclut Simon Niset, ça nous permet de nous re-poser les bonnes questions. En fait, on est là à tout moment. Et pendant les moments de crise, je crois qu’on est encore plus indispensables. Et la politique d cela maison, c’est de poursuivre les accueils. C’est effectivement un petit risque d’intégrer quelqu’un qui vient de l’extérieur et dont on ne connait pas grand chose. Mais pour nous, c’est un plus gros risque de laisser cette personne à l’extérieur. »
Car, comme on dit ici, rester chez soi, c’est le meilleur conseil à donner. Mais quand on n’a pas de chez soi, comment faire? Des institutions comme celles-ci sont une partie de la solution.