Les Régies de Quartiers ont 30 ans, elles fêtaient cet anniversaire au Bois du Cazier. 30 ans à l’écoute des besoins des habitants, autant en matière de formation en réinsertion sociale et professionnelle qu’en termes de création de liens sociaux entre les habitants d’un même quartier de logement social.
En plein covid, une vaccimobile installée au coeur de la Cité Parc. C’est l’une des actions peu connues réalisées en collaboration avec la Régie de Quartier de Charleroi. En fait, ces Régies fêtent leurs 30 ans. Car sont des organismes sociaux actifs dans le logement social. Elles sont implantées au coeur des cités et autres quartiers d’habitations sociales pour venir en aide aux habitants, mais aussi, et peut-être surtout, avec eux. Le but: aider les habitants à se réinsérer, mais aussi dynamiser le quartier.
Au coeur des quartiers, avec les habitants
Il y a en fait une septantaine de Régies de Quartiers en Wallonie. Elle aident plus de 85 000 habitants de logements sociaux avec plus de 100 filières de formations, des activités d’éducation permanente, ou de lien social. Chaque fois en fonction des besoins des habitants.
« Les Régies de Quartier ont su s’adapter parce qu’elles sont en contact permanent avec les habitants, explique Frédéric Hallez, le président de la Fédération des Régies de Quartiers (FédéRé). L’idée, c’est donc en permanence d’évaluer leurs besoins et essayer d’y répondre.»
De la formation, de l’aide, mais aussi des activités récréatives
Chaque Régie de Quartier mène donc des actions différentes en fonction des besoins et des demandantes des habitants des quartiers dans lesquels elles sont implantées. C’est entre autres le cas à Farciennes, dont la Régie de Quartier, InserSambre existe depuis 1995.
« Ca peut-être une activité festive, des cafés papote, jusqu’à des activités d’inclusion du numérique ou des formations en horticulture, par exemple, ajoute Françoise Willocq, la directrice de la Régie de Quartier de Farciennes. Mais toutes ces activités sont créées en fonction des besoins des habitants de nos quartiers et avec eux. Les Régies de Quartier sont des lieux de confiance et proches des habitants. Ca félicite donc une relance vers la formation.»
Aussi pour lutter contre la pauvreté
Les Régies de Quartier encadrent les opérations Eté Solidaire, mais organisent aussi des formations en parcs et jardins, en bâtiment ou en informatique, par exemple.
« La première importance, c’est que les Régies ont un ancrage local, donc au coeur des quartiers, là où les gens vivent, conclut Christine Mahy, la secrétaire générale du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté. C’est très important puisque la question primordiale pour les gens, c’est le logement.Et faire partie d’un quartier et avoir une existence locale et se sentir considéré dans le regard des autres. La pauvreté malheureusement est plutôt endémique aujourd’hui plutôt que de se réduire mais quand on est dans des cadres de proximité où on peut travailler ensemble, on ne sait peut-être pas toujours résoudre toutes les facettes de la pauvreté, mais on sait se saisir de certains aspects qui sont essentiels pour les gens, pour leur permettre de trouver des points d’appui pour arriver à exister mieux dans cette société qui n’est pas si rose aujourd’hui.»
VB