Si vous avez encore des comprimés d'iode produits en 2010 ou 2011 qui trainent dans votre pharmacie, vous pourrez encore les utiliser jusqu'en mai 2023 au moins. C'est ce qui ressort d'une analyse de l'institut de santé Sciensano, dont l'organisme de contrôle nucléaire AFCN fait état ce vendredi.
Il n'y a pas de date de péremption sur les comprimés d'iode, seulement la date de production. Les comprimés sont valables pendant au moins 10 ans et après cette période, une étude de stabilité est réalisée par Sciensano. Cette année, les scientifiques ont analysé les comprimés d'iode fabriqués entre octobre 2010 et juin 2011.
L'analyse montre que les comprimés répondent toujours aux normes de sécurité les plus strictes pour les médicaments jusqu'au 5 mai 2023 au moins. La durée de conservation est retestée chaque année par précaution.
L'AFCN souligne que les comprimés d'iode sont un produit très stable qui a une longue durée de conservation si on les conserve correctement - dans leur emballage d'origine, à température ambiante et à l'abri de l'humidité et de la lumière. "Comme le sel de table, l'iode des comprimés se dégrade à peine. La quantité de substance active est plus que suffisante pour obtenir l'effet souhaité pendant de nombreuses années", précise l'Agence.
Lors d'un accident nucléaire où de l'iode radioactif est libéré, l'apport d'iode stable protège la glande thyroïde. Depuis 1999, le gouvernement conseille aux personnes se trouvant dans un rayon de 20 kilomètres autour d'un site nucléaire d'avoir des tablettes à domicile. En 2018, la recommandation a été étendue à toutes les personnes et institutions sur le sol belge qui ont la charge d'enfants.
Début mars, peu après le déclenchement de la guerre en Ukraine, les gens ont été nombreux à se rendre en pharmacie pour récupérer leurs comprimés d'iode gratuits. L'AFCN a rappelé vendredi que la situation en Ukraine aujourd'hui ne présente pas de danger pour la population belge et qu'il n'est donc pas nécessaire de s'équiper de comprimés d'iode à domicile dans le contexte de cette guerre.
Source: Belga