Le Tir de Marcinelle a ouvert ses portes aux écoles ce vendredi pour commémorer les 80 ans de la libération de Charleroi. Des visites explicatives de ce site symbolique de la résistance étaient proposées aux élèves.
Près de 200 élèves ont franchi les portes du Tir de Marcinelle ce vendredi. Lieu symbolique de la 2e guerre mondiale, le Service Jeunesse des Sports de Charleroi et Hainaut Mémoire se sont associés pour mettre en avant ce site au passé douloureux.
"C'était l'un des trois lieux carolos où les nazis exécutaient les résistants condamnés à mort. C'est un lieu qui a failli, il y a quelques décennies, tomber à l'abandon. Nous avons voulu reprendre possession de ce lieu, même si cela n'est pas possible à l'intérieur des bâtiments. Nous avons emménagé l'extérieur pour en faire un musée à ciel ouvert, et surtout, un lieu de mémoire correct", explique Michel Descamps, coordinateur Hainaut Mémoire.
Un devoir de mémoire
De moins en moins de témoins direct sont présents pour transmettre ce qu’il s’est passé. C'est pourquoi il est important pour cette professeure de 6e primaire de l'école du Centre de Marcinelle de participer à cette journée :
"Nous y venons tous les ans. C'est important qu'ils connaissent ce qu'il s'est passé. Nous avons des enfants de différentes nationalités et certains ne savent pas ce qu'il s'est passé à Charleroi. Cela leur paraît lointain, voire impossible", confie Prima-Rosa Piras.
Pour l’option histoire de l’Athénée Royal Vauban, cette visite s’inscrit pleinement dans leur programme de cours.
"Nous travaillons sur le thème de la libération de Charleroi. Nous avons commémoré les 80 ans le 4 septembre. Pendant toute cette première partie d'année, on va travailler sur le sujet avec nos élèves. C'est l'occasion pour eux de connaître des lieux qui sont parfois méconnus", raconte Sandra Lovato, professeure d'histoire à l'Athénée Royal Vauban.
Prochainement, un véritable wagon de déportation sera installé sur le site. Le Tir de Marcinelle continuera sans aucun doute, à honorer les résistants qui se sont battus pour la liberté des Carolos.