Les élèves de l’école communale de Marcinelle, "La Cité Parc", ont réalisé une exposition intitulée "Le devoir de mémoire pour préserver la paix et la démocratie". Cette exposition, retrace l'histoire de la Belgique en temps de guerre et s'accompagne d'un bivouac installé dans la cour de l’école.
L'exposition "Le devoir de mémoire pour préserver la paix et la démocratie", réalisée par par les élèves du degré supérieur, encadrés par le corps enseignant de l’école communale "La Cité Parc" retrace les différentes guerres connues dans notre Pays. Un parcours interactif représente le fruit de 7 mois des recherches, de sortis et de rencontres.
"On part sur les traces de Léon et de son fils René. Ensemble, ils nous emmènent dans l’exposition, raconte Christelle Janssens, institutrice en 6e primaire. De là, ils vont nous expliquer l’histoire de la Première Guerre mondiale. Lorsque nous arrivons en 1939, dans l’exposition, on retrouve René (le fils) qui doit à son tour aller combattre pour défendre sa nation."
Préserver l’histoire pour éviter les erreurs du passé
L’enseignement de l’histoire de notre pays reste primordial pour les professeurs. Cela permettrait que les jeunes générations ne reproduisent pas ce tragique passé.
"L’idée part d’un constat majeur, explique Stéphane Philippe, instituteur en 5e primaire. Quand on voit les choses qui se passent dans certains pays, souvent ce sont les décisions extrêmes qui poussent la population à entrer en guerre. Nous voulons donc faire comprendre cela à ces jeunes élèves. Lorsqu’ils auront l’âge de voter, il ne faut pas voter à l’extrême afin d’éviter une nouvelle période noire de l’histoire."
Un bivouac pour vivre l’histoire
Au même moment, un bivouac se tenait dans la cour de récréation, une autre manière d’expliquer aux jeunes comment les soldats devaient vivre lorsqu’ils étaient au front.
"Nous restons dehors, nous dormons dans nos tentes et ce malgré la météo pluvieuse, confie Alain Massez, président du club 703 TD. On joue le jeu jusqu’au bout, les soldats ont bien réussi dans des conditions plus atroces encore, alors pourquoi ne pourrions-nous pas y arriver ?"
Jean, qui avait 11 ans lorsque la Seconde Guerre mondiale a débuté en Belgique. Il s’en souvient comme si c’était hier.
"J’étais dans un home, indique Jean Massez. Un jour, les Allemands sont arrivés, ils demandaient après le curé qui s’occupait de nous. On a été le chercher et là, ils ont tiré dans son torse et l’ont tué, devant nos yeux. Après, nous sommes restés durant un mois sans boire et sans manger, c’était une horreur. Je suis resté dans ce home du mois de mai au mois de janvier de l’année suivante. J’ai vu de nombreux morts et bien souvent, nous devions passer au-dessus des cadavres pour aller d’une pièce à l’autre."
Cette exposition et ce bivouac ont permis aux élèves de comprendre de manière plus vivante et concrète les horreurs de la guerre et l’importance de préserver la paix et la démocratie.