Rencontre avec Simon Gronowski, le dernier passeur de mémoire de la Shoah

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Simon Gronowski est l’un des derniers passeurs de mémoire. Il est l’un des derniers à pouvoir raconter ce qu’il a vécu dans le train qui le conduisait vers la mort en 1943, vers le camp d’Auschwitz.

 

Il avait 11 ans et c’était un enfant parmi tant d’autres, embarqué de force dans un train sans retour. Mais Simon Gronowski a sauté. Littéralement. 

Aujourd’hui, à 93 ans, il continue de raconter. Non pas pour se souvenir… mais pour réveiller les consciences. Il se souvient encore, comme si c’était hier, de ce jour où l’on est venu tambouriner à la porte de son appartement à Bruxelles.

Le 19 avril 1943, le convoi n°20, dans lequel se trouve la famille Gronowski, quitte la Belgique en direction d’Auschwitz. Pour la première fois, des résistants parviennent à arrêter un train de la mort, entre Malines et Louvain. Simon en profite pour s’échapper. Il saute. Il court. Il survit. Sa mère et sa sœur, elles, ne reviendront jamais.

Longtemps, Simon garde le silence. Il devient avocat, fonde une famille. Mais le passé reste là, silencieux. Ce n’est qu’à 70 ans qu’il choisit de parler. Pour faire vivre celles et ceux qu’on a voulu effacer. Simon Gronowski ne veut pas se venger. Il veut transmettre. Il parle d’un pardon, d’un choix de vie. Car la haine, dit-il, est une prison. Et lui a déjà été enfermé une fois.

Simon Gronowski n’est pas seulement un survivant. Il est un messager. Un homme libre. Et tant qu’il parlera, le silence ne gagnera pas


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