« Le potager de Zoé » va bientôt voir le jour. Il tire son nom de sa localisation: le boulevard Zoé Drion à Charleroi, sur le site de l’ancien Hôpital Civil, aujourd’hui démoli. Il est prévu d’y créer un pôle des aînés. Mais le projet prendra des années avant d’être réalisé. Entretemps, le CPAS de Charleroi, propriétaire du terrain, a décidé d’y créer un jardin communautaire partagé et pédagogique.
Un site qui va refleurir
Près de deux ans après la disparition de l’Hôpital Civil, le site va revivre. Ce sera le potager de Zoé. Un jardin partagé pédagogique.
« Il y a une étude en cours sur le site Zoé Drion, précise Philippe Van Cauwenberghe, le président du CPAS carolo (PS), pour un futur hôpital, ou une maison de repos, un pôle des aînés en partenariat entre le CPAS, la Ville et l’ISPPC. Mais en attendant, que ça prenne 4, 5 ou 7 années, on ne sait pas encore, on a voulu faire vivre ce site avec un jardin partagé pédagogique. »
Des légumes et même des vignes
Un projet qui voit le jour grâce à l’aide de Skyfarms, un opérateur spécialisé. Et le site comprend deux parties. Les talus tout d’abord avec des terrasses pour le maraîchage, des fruits et légumes divers en pleine terre. 70 pieds de vigne seront aussi plantés avec l’aide du Vignoble du Martinet, ainsi que de petits arbres fruitiers. Et au centre, il y aura un potager hors sol puisqu’il est installé sur des gravats.
« Avec d’un côté, des sacs en géo-textile, de petites unités qui permettent de cultiver des plantes maraîchères, décrit Augustin Nourissier, de Skyfarms. Et aussi de grands bacs à hauteur d’homme qui permettront aux personnes à mobilité réduite de participer au projet. Mais aussi auront assez de profondeur pour certaines plantes. »
D’abord, un projet pédagogique
Le projet se veut avant tout pédagogique. Dans un premier temps, tous les vendredi, des formations seront proposées sur des thèmes divers en rapport avec le jardinage. Aux personnes aidées par le CPAS, mais aussi aux riverains proches de l’ancien Hôpital Civil, et aux écoles, par exemple. Un public varié qui pourra apprendre que planter, comment et pourquoi. Dans une démarche durable.
Un projet provisoire… qui pourrait durer
Une partie des légumes produits sera distribué à ceux qui y auront travaillé. Le reste reviendra au CPAS pour aider les personnes dans le besoin. Et ce jardin a été conçu pour pouvoir être déplacé quand les constructions commenceront.
« Mais on pense aussi, ajoute le président du CPAS carolo, que ça pourrait être sympa, dans un futur projet d’intégrer le jardin partagé dans le futur cahier des charges pour le mettre au coeur de ce futur projet. Mais c’est encore trop tôt pour le confirmer, bien évidemment. »
Il faut laisser au projet le temps de mûrir. Ce qui permettra au potager de pousser.