Ce jeudi, les principaux acteurs de l’aviation wallonne étaient à Gosselies pour échanger sur des projets innovants et initier des collaborations inédites. Le but c’est aussi parler du futur des aéroports et surtout de leur décarbonation.
Qu’est qu’il y a à de plus polluant qu’un avion qu’un autre avion ? Difficile d’inverser cette tendance, et pourtant, cette journée a pour but de partager des solutions d’opérer cette transformation.
« On a voulu utiliser la vision de l'aéroport du futur pour rencontrer le besoin global de décarbonation du secteur. On a l'habitude, nous, autour de la cabine, de travailler sur l'avion, sur l'aéronef, parce qu'une bonne partie du tissu industriel wallon est orientée vers la structure. Mais quand on a fait notre roadmap, on s'est rendu compte que le futur de l’avion pouvait être très différent de ce qu'il est aujourd’hui. Il va y avoir des évolutions assez importantes et on s'attend même à voir des transformations même de la structure de l’avion qui est lié au fait de l'utilisation des énergies. » explique Thierry Chantraine, Directeur Adjoint Innovation chez Skywin.
Et cette décarbonation, elle commence par permettre de repenser l’aéroport de demain.
« Un des défis sur lequel la discussion se porte aujourd'hui, c'est qu'un aéroport peut offrir des solutions sur son site, mais il doit offrir aussi des solutions sur son écosystème autour. Et donc on peut très bien imaginer qu'un aéroport aide aussi les aéroporteurs et les agences. Finalement, les acteurs qui sont autour de l'aéroport a aussi aidé sur cette transition. » explique Cédric Brüll, Directeur Général du Cluster TWEED
Parce que la transition ne se fera pas seule. Concrètement à Charleroi c’est un trafic de plus de 8 millions de passagers par an qu’il faut gérer, afin de transformer l’aéroport en « Enerport » (PP 3)
Au cœur de la décarbonation, on trouve le carburant. L’émergence à moyen terme de nouveaux carburants, qui vise à la neutralité carbone, ne fait aucun doute. Si l’adaptation des moyens de propulsion et de la conception des avions apparaissent naturellement à l’esprit, c’est en fait toute la chaine de production, d’acheminement, de livraison, de stockage, de fourniture qui est touchée par cette inévitable évolution.
Et en vue d’étendre les infrastructures et d’être autorisée à poursuivre l’exploitation de son activité, la SOWAER a obtenu un permis unique d’urbanisme et d'environnement. Une réunion préalable aura lieu ce 12 décembre pour en informer les riverains.
Parce qu’il faut préparer l’aéroport de demain sans attendre. Sachez qu’un avion consomme en moyenne 3 litres de carburant par passager pour 100 kilomètres parcourus.