De quelle qualité est l’air que nous respirons au quotidien ? La cellule interrégionale de l'environnement a publié son bilan provisoire de 2023, et bonne nouvelle : dans les grandes villes telles que Charleroi, la qualité s'est encore améliorée.
Il entre dans nos poumons plus de 20 000 fois par jour et sa qualité a un impact sur notre santé : l’air est évidemment fondamental, mais ce qu’il contient aussi.
« On constate une amélioration significative de la qualité de l'air sur le long terme, notamment pour le dioxyde d'azote et les particules fines. En 2023, les concentrations pour ces deux paramètres sont les plus basses qu'on ait jamais observées jusqu'à présent dans les centres urbains principaux en Belgique », explique Philippe Maetz, collaborateur scientifique de Cellule Interrégionale de l'Environnement.
« C’est une bonne nouvelle pour la santé des Carolos. Il y a 40 ans, la qualité de l'air était vraiment détestable à Charleroi. Ça avait un impact très fort sur la santé », indique Xavier Desgain (Ecolo), échevin de la Mobilité et de la Transition écologique.
Des stations mesurent en permanence la qualité de l’air, notamment à plusieurs endroits de Charleroi.
Les facteurs : le trafic, de nouvelles techniques, et la pluie
Cette amélioration de la qualité s’explique par plusieurs facteurs et différents changements tels que l'amélioration des techniques de dépollution des voitures, la diminution de la part diesel, mais pas seulement.
« On a également eu des conditions météorologiques en 2023 qui ont été favorables à la qualité de l'air : des périodes pluvieuses abondantes, et beaucoup de vent, propices à la dispersion et l’élimination de la pollution de l'air », explique Philippe Maetz.
« Charleroi arrive au même résultat que Bruxelles, Anvers et Gand où sont imposées des restrictions d'accès aux véhicules les plus anciens, ce qu'on n'a pas à Charleroi. Mais ce sont les autres mesures, comme la zone 30 et le développement des transports en commun qui contribuent à l’amélioration de la qualité de l'air dans le centre-ville », précise Xavier Desgain.
En 2023, comme les années précédentes, la norme européenne n’a jamais été dépassée. Et même si nous sommes encore loin de respecter les valeurs plus strictes de l'Organsiation Mondiale de la Santé, la tendance va dans le bon sens.
« Nous allons encore aller plus loin: nous développons notamment des réseaux de chaleur. Nous allons donc vraiment réduire la pollution due au chauffage. Aussi, nous allons développer beaucoup plus fort les transports en commun et la mobilité douce », conclut l’échevin carolo.
Alors, continuez à respirer en toute tranquillité à Charleroi. Après tout, l’air ne sera pas forcément plus vert ailleurs.