Le Plan Sacha, l'association qui accompagne les structures festives dans la prévention et la prise en charge des violences sexistes et sexuelles, s'inquiète de festivals qui annonceraient publiquement être formés sans avoir sollicité de formation ou en mettant en place des dispositifs incomplets, a prévenu vendredi l'association.
Né en 2018 sur le festival Esperanzah!, le Plan Sacha (pour Safe Attitude Contre le Harcèlement et les Agressions) vise à proposer aux événements festifs des formations et des outils de prévention contre les violences sexistes et sexuelles. L'ASBL Z!, en charge de ce programme, a récemment reçu le double de subsides de la Fédération Wallonie-Bruxelles, passant de 60.000 à 120.000 euros, pour proposer ses services sur un plus grand nombre de festivals estivaux.
L'association s'alarme toutefois de la communication de plusieurs festivals et lieux qui "affirment à tort avoir bénéficié" de l'accompagnement du plan Sacha "ou d'une formation sur la prise en charge du harcèlement et des agressions en milieu festif." Elle pointe notamment une enquête de Vice Belgique selon laquelle plusieurs espaces qui ont mis en place la campagne "Ask Angela", un dispositif incitant les victimes de VSS à se rendre au bar et demander à parler à "Angela" en cas de problème, ne disposent pas d'un personnel suffisamment préparé pour accueillir correctement les victimes.
Le Plan Sacha invite ces endroits à le contacter pour améliorer cette prise en charge. "Nous espérons sincèrement que les lieux qui brandissent le soutien de notre association pour se dépêtrer d'un scandale prendront réellement le temps de suivre une formation", a encore pointé l'ASBL. Celle-ci ajoute encore que les violences sexistes et sexuelles sont "malheureusement répandues" et qu'il n'est pas nécessaire d'attendre d'y être confronté pour mettre en place un dispositif de prévention.
Source: Belga