C’est la fin d’une bataille juridique qui aura duré 11 ans. Dernier clap donc dans cette affaire du père Samuel qui tient de la saga . Tout démarre en 2008, suite à des des plaintes et des perquisitions. Une quinzaine de préventions sont retenues contre lui. Le voilà poursuivi notamment pour escroquerie, exercice illégal de l’art de guérir, violation du secret professionnel, célébration illégale du mariage ! Le Père Samuel alias Charles-Clément Boniface n’a cependant jamais perdu la foi. Comme il le dit, avant de rentrer dans la salle d'audience, il est 100/100 confiant!
Une affaire pleine de rebondissements
Et pourtant il y en a eu des rebondissements. Il y a 2 ans, le père Samuel obtient un non-lieu en chambre du Conseil. La décision est reformée sur appel des parties civiles. Il est renvoyé devant le tribunal correctionnel avec certains de ses proches. Leur procès a démarré le 13 mai dernier et en voilà donc l’épilogue! Sans réel suspense puisque le parquet a requis l’acquittement pour tous. Ce que vient de confirmer aujourd’hui le tribunal. Certains faits comme la célébration illégale du mariage sont prescrits tandis que les autres préventions comme l’escroquerie notamment ne sont pas, selon le jugement, établies. A la sortie, le Père Samuel exulte, persiste et signe, il a toujours été dévoué mais en faisant tout cela gratuitement.
Déception des parties civiles
Pour Vincent Dussaucy, l'un de ses avocats," les attendus du jugement et la motivation pour l'acquittement vont au -delà du fait que les préventions ne sont pas établies. On reconnaît que le Père Samuel n'a pas pris de l'argent aux pauvres pour s'enrichir personnellement, pour acheter tous ces immeubles dont on parlait. On reconnaît dans le jugement qu'il a distribué, sur ses fonds propres 2 600.000 euros à des plus démunis, et qu'il a donc fait preuve d'une bienfaisance peu coutumière aujourd'hui"
Quand au Père Samuel, Il remercie ses avocats, le tribunal et même ses adversaires car dit-il ile ne faut jamais laisser de place à la haine . Il n'en est pas de même des parties civiles qui se disent très déçues du jugement rendu. Parmi les personnes présentes, un jeune femme explique qu'il demandait de l'argent et que ces dons étaient pour la plupart manuels. Elle se plaint aussi d'attouchements dont elle aurait victime mais reconnait que c'est impossible à prouver. D'ailleurs cela ne faisait plus parties des préventions retenues aujourd'hui. Quant à savoir s'ils vont aller en appel, ils vont voir avec leur avocat mais c'est peu probable