L’accès au permis de conduire peut paraître anodin pour certains mais pour d’autres, il constitue une épreuve. Le coût déjà et puis, même si le théorique est réussi, il faut encore pouvoir apprendre à conduire et s’il n’y a personne dans l’entourage pour accompagner les apprentis, il faut passer par des cours d’auto-école qui sont onéreux. L’ASBL Chantier propose donc une solution pour les personnes en difficulté.
Les difficultés rencontrées par les plus jeunes et les plus fragiles à se déplacer sont un frein pour accéder à un emploi. Pour les aider, l’ASBL Chantier propose donc une auto-école sociale dans l’apprentissage du permis de conduire. « Soit les zones géographiques ne sont pas assez bien desservies pour nos stagiaires, soit les horaires des transports en commun ne correspondent pas aux horaires du métier dans la réalité. Donc le permis de conduire et la voiture sont inévitables pour eux », constate Julie Castiaux, la coordinatrice du service insertion de l’ASBL Chantier.
Le coût du permis est moins onéreux en passant par l’ASBL
En passant par la filière classique, le coût total des cours théoriques et pratiques est de 2100 euros. Par contre, via cette alternative sociale, il faut débourser 1300 euros mais il existe des aides et il y a un suivi adapté derrière toute la formation. « Le moniteur essaie d’adapter sa pédagogie au public qu’il rencontre. On a aussi un assistant social qui aide les élèves à sortir de certaines situations plus compliquées comme obtenir un financement pour le permis. »
Evidemment, cette formation via ce type d’auto-école n’est pas accessible à tout le monde. « C’est pour le public qui est demandeur d’emploi depuis au moins un an ou bénéficiaire du revenu 'intégration', rappelle le coordinatrice, il y a d’autres catégories pour des détenus ou des personnes en situation de handicap mais c’est très spécifique et on ne forme qu’au permis B. »
Le code de la route peut paraître assez lourd à apprendre et là encore, l’ASBL a adopté une manière plus ludique et plus simple pour faire comprendre la théorie aux stagiaires.
L’ASBL va encore plus loin puisque désormais, des moniteurs se rendent dans les prisons pour donner des cours sur le code de la route.
C’est un travail de tous les jours qui nécessitent du temps pour tous ces travailleurs sociaux mais que l’on juge plus qualitatif et qui vient complémenter tout le processus d’apprentissage. A la fin du cursus, le taux de réussite avoisine les 75%.