L’asbl Le Corto a remporté une petite victoire contre l’AViQ. Le 5 avril, le tribunal du Travail du Hainaut a en effet jugé insuffisant le délai de trois mois de préavis laissé à l’institution pour mettre fin à son activité.
Pour rappel, l’asbl Le Corto est un centre d’accueil de jour pour enfants autistes situé à Mont-sur-Marchienne. Ses activités ont débuté en 1977. C’est début 2024 que le centre s’est vu retirer la convention d’accueil de ces enfants, car l’ASBL ne respecte pas certaines modalités. La cause principale : l’absence d’un pédopsychiatre.
« Des difficultés liées au fonctionnement thérapeutique de votre institution, d’une part, et à sa gouvernance, d’autre part, sont apparues, comme vous le savez, lors de nombreuses tentatives de clarification, ces derniers mois avec votre institution », avait alors notifié l’AViQ à l’ASBL.
A l’époque, il restait un mois à l’ASBL le Corto pour contester la décision du retrait de cette convention.
Ce 5 avril, le tribunal du Travail a donc jugé le délai de préavis 3 mois insuffisant. Une suspension en référé qui n’est d’application que jusqu’à la première audience sur le fond du dossier, qui est prévue le 23 avril prochain, pour fixer le calendrier.
De sont côté, l’AViQ qui continue de souligner les manquements relatifs à la bonne prise en charge de ces enfants, prend acte de cette décision judiciaire.
Le Grand Hôpital de Charleroi a en effet reçu son agrément de l’AViQ le 2 avril pour ouvrir une structure d’accueil similaire. L’activité débutera le 15 avril, avec 28 places.
Les familles actuellement confrontées à un choix
Les familles des enfants sont donc actuellement confrontées à un choix : rester au Corto, sans savoir si l’institution aura finalement gain de cause, ou migrer vers le GHdC, ce qui n’est pas sans conséquences pour les repères des enfants.
Le président de l’ASBL Le Corto Antonio Mascia précise : « la prise en charge thérapeutique est en train d’être remaniée et que l’asbl est plus forte que jamais pour défendre les missions et la valeurs qu’elle a toujours voulu mettre en avant : le bien-être des enfants ».
Affaire à suivre…