C'est une innovation majeure en matière de traitement des pathologies neurologiques. Le CHU de Charleroi vient de mettre en service un robot de stimulation magnétique transcrânienne, qui permet notamment de traiter plus efficacement les migraines, les acouphènes, la dépression ou encore d'optimiser le fonctionnement cérébral après un AVC. Il n'existe que 70 dispositifs de ce type dans le monde. Et il y a quelques jours, un de ces robots révolutionnaires a été mis en service à l'hôpital Vésale de Montigny-le-Tilleul. Découverte et explications.
C’est un véritable bon en avant en matière de traitement de pathologies neurologiques. Mis en service il y a quelques jours par le CHU de Charleroi sur le site de Vésale, ce dispositif de stimulation magnétique transcrânienne est le premier du genre accessible en Wallonie.
Nous avons rencontré une dame qui fait partie des premiers patients qui bénéficient de ce nouveau traitement non invasif et sans médicaments, précisément pour des problèmes liés à l’équilibre. "J'en suis à ma deuxième séance. C'est peu contraignant et je crois en cette nouvelle technologie. Ici, je suis restée 20 minutes. C'est très facile, il suffit de s'asseoir et la machine s'occupe du reste", nous explique la patiente.
L’accès à ce nouveau type de traitement nécessite des examens préalables de type IRM pour déterminer précisément la zone du cerveau concernée par la pathologie.
On peut aussi utiliser la technique pour traiter les acouphènes, ou encore optimiser le fonctionnement cérébral pour les pathologies telles que les AVC.
Ce robot est également couplé à un système de neuronavigation avec une caméra qui permet de bien placer la boîte crânienne dans l’espace de travail. Et le CHU de Charleroi est le premier en Belgique à utiliser ce couplage de technologies.
Le cerveau humain étant très complexe, ce dispositif est évolutif, en fonction des avancées et des découvertes scientifiques.
Avec la stimulation magnétique transcrânienne, on peut donc parler d’évolution majeure dans la prise en charge des pathologies neurologiques. Seul revers de la médaille : la forte demande de soins qui engendre des délais de rendez-vous déjà très longs.
Actuellement, il n'existe qu'une septantaine de dispositifs similaires dans le monde.
Ch. Baneton