Jugé pour avoir tué la victime avec un coup de poing, il ne se présente même pas au tribunal

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Ce lundi, le ministère public a requis, devant la 6e chambre du tribunal correctionnel de Charleroi, des peines d'un an de prison avec sursis et de cinq ans de prison par défaut contre respectivement Morgan M. et Anas A. Le premier prévenu est poursuivi pour non-assistance à personne en danger sur un homme de 26 ans victime d'un coup de poing asséné par le second prévenu, poursuivi lui pour coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Le 24 septembre 2017, à la sortie de la discothèque "The Room" à Gosselies, la victime âgée de 26 ans a reçu un coup de poing au visage de la part d'Anas A. à la suite d'une altercation pour une histoire de cigarettes. Après une chute au sol, la victime a succombé à une hémorragie cérébrale. Les secours ont constaté le décès de la victime, qui fêtait son nouvel emploi avec des amis, une demi-heure après l'agression.
L'avocat général Demoulin estime que le corps de la victime a été déplacé dans l'herbe à la suite des faits, ses lunettes ayant été retrouvées à quinze mètres de son corps tandis que des traces de sang liées à la chute ont été découvertes sur le tarmac du parking.

Me Lauvaux, partie civile, sollicite la requalification des faits reprochés à Anas A. en homicide volontaire. "Il savait qu'en portant ce coup, la victime risquait de tomber", a-t-il fait valoir. 
De son côté, Morgan M. conteste la non-assistance à personne en danger, même s'il confirme ne pas avoir appelé les secours.
Une peine d'un an de prison, avec un sursis, a été requise contre Morgan M. Cinq ans de prison, par défaut, ont été sollicités contre Anas A. 

L'avocat général Demoulin considère qu'il est bien question d'une scène de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. "Il n'y a pas d'autres traces de coup sur le corps de la victime, selon l'expertise médicale. Il a voulu donner une leçon en portant un coup de poing, sans savoir qu'il allait donner la mort via ce coup de poing. Je ne peux pas prouver l'existence d'un acharnement. Ce n'est pas un homicide volontaire."
Me Mattelard, à la défense du premier prévenu, a plaidé un acquittement. "J'ai un doute sur la non-assistance à personne en danger. La victime était déjà morte après un coup. Qu'aurait pu faire mon client dans ces circonstances-là ? Rien du tout." 

Jugement attendu pour le 5 décembre prochain.

Source: Belga


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