Ce jeudi 5 octobre, les organisations syndicales participeront en front commun à une journée d’actions pour laquelle elles ont déposé un préavis couvrant les agents qui y participeront. Les transports en commun seront perturbés le 5 octobre, en raison de la journée de grève nationale menée en front commun, annoncent vendredi les trois sociétés régionales (Stib, Tec et De Lijn). Les syndicats dénoncent le projet d'interdiction judiciaire de manifester.
Comme le front commun a appelé à la grève nationale, une partie du personnel de ces sociétés pourrait prendre part à la manifestation. La direction de la Stib s'attend ainsi à des perturbations toute la journée à Bruxelles, sans être en mesure d'estimer à ce stade l'ampleur du mouvement. Les voyageurs seront informés en temps réel sur les différents supports de communication de la compagnie (réseaux sociaux, app', site internet...)
En Wallonie, le Tec s'attend aussi à une circulation chahutée. L'entreprise recommande d'anticiper les déplacements en consultant les parcours supprimés qui seront visibles via la recherche horaire du site letec.be et de l'application du Tec dès mardi à 16h00. Le Tec conseille même de prévoir une alternative aux transports en commun.
Au nord du pays, De Lijn indique que la circulation des trams et des bus dans l'ensemble de la Flandre et à Bruxelles sera perturbée. Elle élabore actuellement des horaires adaptés qui pourront être consultés mardi soir sur son site internet.
De son côté, la SNCB n'a pas encore communiqué de perturbations éventuelles. Comme un rassemblement est prévu à Bruxelles, il est possible que le personnel de la compagnie nationale de chemins de fer reste actif afin d'acheminer les militants vers la capitale. En cas de grève, un système de service minimum est de toute façon mis sur pied, en fonction de la volonté du personnel de travailler.
Les trois syndicats (FGTB, CSC et CGSLB) et diverses organisations de la société civile protestent contre le projet d'interdiction judiciaire de manifester. Cette interdiction menace le droit démocratique de manifester, selon eux. Plusieurs actions de contestation avaient déjà été organisées avant l'été.
Début juillet, la commission de la Justice a donné son aval au projet de loi du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne "visant à rendre la justice plus humaine, plus rapide et plus punitive". Le projet de loi porte notamment sur l'interdiction judiciaire de manifester, donnant aux juges la possibilité d'interdire aux émeutiers de manifester pendant un certain temps. Certains redoutent cependant qu'elle puisse devenir un levier pour restreindre également les manifestations pacifiques.
Les informations sur les parcours supprimés seront disponibles au plus tard le mardi 3 octobre à 16h. Pour savoir si votre parcours est supprimé, veuillez consulter l'horaire de votre ligne ou de votre arrêt sur letec.be ou sur l'app TEC, pour la journée du 5 octobre. Les parcours supprimés seront barrés et accompagnés de la mention "Ce voyage n'est pas assuré"/"Annulé".
Si possible, prévoyez une alternative aux transports en commun, au cas où votre ligne serait impactée. Une attestation de perturbation sera disponible le jour-même sur letec.be. Le retour à la normale est prévu dès le 06/10.
Source: Belga