Le ministre wallon de la Mobilité, François Desquesnes, veut rééquilibrer les tarifs des TEC entre les tranches d'âge des usagers, a-t-il annoncé mardi sur les ondes de Bel-RTL.
Certaines catégories d'usagers bénéficient de la gratuité ou de la quasi-gratuité dans les transports en commun de Wallonie, notamment les 18-24 ans qui ne paient que 12 euros par an alors que les 12-17 ans paient beaucoup plus cher.
Le ministre a commandé une étude sur les tarifs des TEC à ses services. "La baisse du tarif permet-elle que davantage de gens prennent le bus? Je viens de recevoir les résultats qui montrent qu'il n'y a pas d'impact significatif de cette politique de gratuité ou quasi-gratuité", a-t-il expliqué.
Selon lui, il est "très particulier" que des "tranches d'âge paient plein pot" et d'autres "pas grand-chose". "C'est une vraie difficulté de lisibilité des tarifs", a-t-il ajouté.
"Il faudra rééquilibrer les tarifs entre les différentes tranches d'âge et faire en sorte que l'argent donné pour diminuer les tarifs ait un impact positif, que davantage de gens prennent le bus. Aujourd'hui, ce sont des piétons et des cyclistes qui ont décidé de prendre davantage le bus", a affirmé M. Desquesnes.
Les décisions n'ont pas encore été prises. Ecolo, qui a poussé cette mesure sous la législature précédente, est toutefois monté au créneau.
"La fin de la gratuité coûte cher, en euros, en précarité et en CO2. Tous les chiffres le montrent : tout le monde y perd ! On mérite mieux qu'une marche arrière écologique et sociale", a lancé le co-président Samuel Cogolati.
"Après des attaques contre le tram (Liège sera donc la seule métropole à avoir un investissement si faible dans son réseau structurant), ce sont désormais les usagers des TEC qui sont visés par le ministre des Engagés François Desquesnes", a accusé de son côté la cheffe de groupe PS au Parlement wallon, Christie Morreale. "Depuis des semaines, nous prédisions que les mauvaises nouvelles arriveraient après les élections communales, il n'a pas fallu attendre longtemps... "