Journée de d'alphabétisation: un adulte sur dix ne sait pas lire et ni écrire !

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Le 8 septembre, c'est la journée mondiale de l'alphabétisation. La Funoc prend en charge depuis de nombreuses années des personnes qui ne savent pas lire ou écrire. C'est un travail d'apprentissage et d'accompagnement qu'elle exerce avec ces gens. Franchir les portes n'est pas facile mais c'est déjà une belle étape.

Car en Belgique, c’est un adulte sur dix qui est analphabète. Ce sont des femmes, des hommes, de tous les âges et qui ont un parcours de vie bien différent. D’ici ou d’ailleurs, ils n’ont pas pas eu les mêmes chances ou les mêmes outils que les neuf autres personnes. « Je suis née au Maroc et il était interdit pour les filles d’aller à l’école, explique Fatima. Les filles devaient rester à la maison pendant que les garçons allaient à l’école. Nous devions apprendre à nettoyer, à faire à manger puis se marier. » 

Que ce soit la culture ou bien l’époque, les difficultés de lecture et d’écriture ne posaient pas de souci. Aujourd’hui, il y a une fracture, notamment avec le numérique. Quand Aït est arrivé en Belgique, il a trouvé directement un travail sans savoir lire ni écrire. « On ne demandait même pas ça, explique-t-il. On vous appelait, on remplissait votre dossier, on vous aidait en inscrivant votre nom à votre place et tu allais travailler directement. Aujourd’hui, tu dois utiliser l’ordinateur, envoyer des mails (…) D’un jour à l’autre, tout a changé. » 

Quotidiennement, ces gens vivent un calvaire ! 

Trouver son chemin, payer une facture ou encore, écrire son nom prénom et adresse sont des réflexes pour nous, des épreuves pour eux.

« J’ai trois enfants et ils m’aident beaucoup pour les choses que je ne sais pas faire. Ce n’est pas toujours facile pour moi car c’est un frein pour trouver du travail », confie Fatima.  

Pourtant, ils aspirent à une vie meilleure, repartir de zéro pour commencer une histoire en se donnant les moyens d’y arriver. « C’est très courageux de leur part de venir en formation, développe Fabienne Mischtak, formatrice en alphabétisation à la Funoc. C’est une étape parce que reconnaître qu’on ne sait pas lire ni écrire dans notre société n’est pas facile. » 

Comme Aït, Fatima ou Charlotte, ils apprennent, et dans un coin de leur tête, ils entretiennent des rêves. Ils apprennent petit à petit, aujourd’hui ce sont les consonnes, demain ce seront les voyelles et puis les syllabes. C’est grâce au savoir, à la maitrise de l’écriture et de la lecture que ces personnes pourront s’approprier leur avenir et écrire leur histoire. 


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