Ce vendredi 10 février, maRadio.be, coopérative en charge de la transition numérique des radios belges francophones, présentait les résultats de sa cinquième étude annuelle IPSOS sur la consommation de la radio numérique en Fédération Wallonie-Bruxelles. Le consortium dresse un bilan positif de l'évolution des pratiques.
Face à une offre audiovisuelle ultra-dense, la consommation de la radio reste très positive. Néanmoins, il est nécessaire de nuancer : la consommation "traditionnelle" du média via la FM s'amenuise peu à peu, au profit des technologies numériques qui se développent ces dernières années. Le DAB+ et l'écoute en streaming ont le vent en poupe et continuent leur progression dans le paysage belge francophone.
La radio, un mass média puissant, crédible, et…
En Fédération Wallonie-Bruxelles, 84 % des Belges francophones l’écoutent chaque semaine, alors que 66 % le font tous les jours ! Et même assez longtemps puisque la durée d’écoute journalière lors de la dernière étude CIM RAM était de 3h08. Il n’y pas à dire, ce média traverse les décennies de manière plutôt positive.
… un numérique en plein boom
La radio a plus de 100 ans d’existence, mais ce n’est pas pour cela qu’elle n’est pas présente dans le monde digital, loin de là. Les résultats de la cinquième vague de l’enquête maRadio.be/IPSOS montrent que 74 % des auditeurs francophones ont fait le choix du numérique pour suivre leurs programmes radio préférés. Ils étaient 45 % en 2018. Dans le même temps, la FM continue à perdre du terrain, même si elle attire toujours 84 % des auditeurs. Mais l’écart se réduit.
La FM sous pression
La différence est d’autant plus marquante lorsqu’on analyse le volume d’écoute des différentes plateformes. On s’aperçoit que la FM ne représente plus que 58 % du volume d’écoute là où elle représentait 82 % il y a cinq ans encore. La consommation numérique augmente inexorablement, passant de 17 % en 2018 à 42 % en 2022. Si la tendance se poursuivait, la FM pourrait devenir minoritaire dans les années à venir.
Dans ces différentes technologies, c’est le DAB+ qui a la préférence des auditeurs francophones avec 20 % du volume d’écoute numérique devant le streaming (l’écoute de la radio via internet) avec 16 % et l'écoute via la télévision avec 7 %.
L’écoute de la radio en numérique : notoriété et satisfaction au top 📈
La notoriété du DAB+ connaît une importante croissance depuis 2018. Il y a cinq ans, seuls 25 % des auditeurs sondés avaient déjà entendu parler de cette nouvelle norme numérique. Aujourd'hui, ils sont 73 % à la connaître spontanément. En notoriété aidée, ce chiffre grimpe même jusqu'à 83 %. Une statistique très encourageante pour cette technologie en plein boom chez nous.
Plus globalement, la notoriété de la radio numérique atteint des sommets. 9 personnes sur 10 déclarent connaître au moins l'une des technologies digitales pour écouter la radio (DAB+ et radio via internet ou télévision digitale).
Pour aimer l’écoute de la radio en numérique, il faut que l’expérience utilisateur soit au rendez-vous. Et quand on demande aux auditeurs ce qu’ils pensent des récepteurs numériques, le moins que l’on puisse dire est que la réponse ne laisse pas de place au doute : 92 % se disent satisfaits de leur radio ou autoradio DAB+ et ce chiffre monte même à 96 % lorsque l’on parle du récepteur "internet".
Dans les deux cas, le top 3 des critères de satisfaction est la qualité du son, la bonne réception/connexion et la facilité d’utilisation.
La transition numérique est en marche
Même si la FM reste un moyen confirmé pour écouter la radio, elle a perdu près d’un tiers de son volume d’écoute depuis 2018 (29 %). Ces auditeurs qui délaissent l’écoute analogique choisissent pour 72 % d’écouter la radio en DAB+ et pour 28 % en streaming. Les deux modèles de diffusion pour le futur numérique de la radio sont désormais connus !
Les défis du secteur pour le futur écosystème numérique de la radio
Le taux d’équipement des auditeurs sera un enjeu important pour préparer la migration de l’écoute radio vers le numérique. Si 27 % des auditeurs sont déjà équipés en récepteurs numériques, il reste à accompagner le changement rapide de l’équipement du reste de la population. Le secteur sera très certainement aidé par l’arrêté voté récemment par le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, stipulant que tout récepteur (sauf ceux qui ne proposent pas d’écran alphanumérique permettant notamment d’afficher les noms des services sonores reçus) de services sonores mis sur le marché à des fins de vente, à compter du 1er juillet 2023, comprend un récepteur pouvant recevoir et reproduire au moins des services sonores fournis via des réseaux de diffusion numérique par voie hertzienne terrestre.
À cet arrêté s’ajoute l’obligation qu’ont les constructeurs automobiles de proposer d’origine le DAB+ dans une voiture disposant d’une installation sonore vendue après le 1er janvier 2022.