"Ici même": une conférence qui parle de Charleroi au passé, au présent et au futur...

Une conférence sur la vision urbanistique de Charleroi, nommée « Ici même » faisait l’objet d’une soirée exceptionnelle hier soir au Palais des Beaux-Arts, tout le monde y était convié que ce soit les hommes et femmes politiques, personnes de la culture, commerçants et citoyens. L’objectif: trouver des solutions élaborées sur la vision future de Charleroi, mais également prendre conscience des transformations qui ont déjà permis une revalorisation du Pays Noir.

Comme toutes les grandes Villes de Belgique, Charleroi a du mal à dépasser les difficultés de son passé. Néanmoins, depuis plus de 10 ans, de nombreuses personnes œuvrent chaque jour sur l’amélioration du Pays Noir. Afin d’en parler, une conférence ouverte à tous était organisée dans un lieu emblématique de Charleroi, le Palais des Beaux-Arts.

" L’objectif était de se donner le temps d’expliquer ce qui a été fait depuis deux législatures à Charleroi, indique Georgios Maillis, Bouwmeester de Charleroi. Bien souvent, on voit des travaux puis des espaces qui sont terminés et inaugurés, mais on ne comprend pas toujours pourquoi. C’était important de rappeler le travail qui est fait chaque jour par les ingénieurs, les architectes et les entreprises. "

" Ici même "

Le nom de la conférence : " Ici même " n’a pas été choisi par hasard. Le but: faire prendre conscience que ce soit aux citoyens ou acteurs carolos des projets qui se sont réalisés et qui ont une importance dans le bon développement de la ville pour les prochaines années.

" Quand on regarde l’histoire de Charleroi, il n’y a pas un moment où l’on a autant modifié la ville et aussi rapidement, analyse Paul Magnette, Bourgmestre de Charleroi. Ce que nous vivons depuis une dizaine d’années est un grand moment de rénovation pour notre ville et nous devons en être fières. Actuellement, il y a beaucoup de gens qui viennent de l’extérieur pour voir les travaux qui ont été réalisés, ici à Charleroi! "

Des changements petit à petit

Un changement qui demande du temps, car selon les architectes présents, Charleroi n’avait pas été conçue pour accueillir autant d’habitants.

" On s’est rapidement rendu compte que Charleroi n’avait jamais été pensée pour que les habitants se sentent bien, explique Bas Smets, architecte paysagiste. Nous avons donc étudié le problème en réfléchissant sur l’utilité des places, comme la Place du Manège qui servait de parking, alors que l’on pouvait créer des espaces, de l’air dans cette population en insérant des arbres et produire de l’ombre. "

C’est pour cela que la place du Manège a repris sa fonctionnalité première, à savoir être une place pour permettre aux carolos de s’y installer, prendre le soleil et profiter de l’ombre provenant des arbres.

" Il y a encore de nombreuses choses que nous pouvons changer à Charleroi, confie le Bourgmestre. Nous avons fait plusieurs changements dans le cœur de la Ville, car c’est un territoire qui appartient à tout le monde. On y retrouve les écoles, les Administrations, les équipements sportifs, les centres culturels, toutes ces choses sont importantes pour le développement de notre ville. Mais les 55 quartiers sont importants pour moi, donc nous avons lancé de grandes rénovations des centres de piscines, des établissements scolaires ainsi que les routes qui doivent être revalorisées dans les communes du Grand Charleroi. L’objectif est donc de reproduire ce que nous avons fait dans le centre-ville afin de rendre tous les endroits de Charleroi plus agréables. "

" Pour moi, il y a deux grands projets majeurs qui doivent être revalorisés à Charleroi, indique Georgios Maillis. Je pense tout de suite au plateau Nord de Gosselies, c’est là que l’on retrouve l’ancien site de Caterpillar qui est à la fois le lien entre la Wallonie, le Brabant-Wallon, Bruxelles et Charleroi. Et le deuxième point important pour moi est la Porte-Ouest, c’est un lieu qui caractérise Charleroi donc avoir un projet ambitieux qui valorise cet endroit va changer la vision du Pays Noir. "

De nombreux projets qui doivent donc encore voir le jour, des projets qui demandent des échanges et de la réflexion, on ne peut pas trouver des solutions toutes faites du jour au lendemain.

Clara Declercq.