La plupart des parents le savent, trouver de la place en crèche devient un véritable défi. D’une part à cause du manque de place, mais aussi à cause de problèmes financiers. La tarification des crèches a été revue par le Gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles et va donc diminuer. De plus à Charleroi, les places d’accueil en crèche vont augmenter.
67% des parents ont des difficultés pour trouver une place en crèche à Charleroi. Le problème est double: le manque de places, mais également l’aspect financier pour les familles plus précisées et monoparentales. Pour aider ces familles, le Gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles a décidé de revoir la tarification dès janvier 2025.
" On a fait l’estimation sur notre territoire, indique Maxime Hardy, échevin de l’Accueil de la Petite Enfance. Aujourd’hui, 97% des familles qui mettent leur enfant dans les crèches qui dépendent de la ville de Charleroi vont voir diminuer leur coût lié aux crèches."
Le plan cigogne entrera également en vigueur à Charleroi, plus de 1000 places d’accueil qui vont augmenter dans les crèches.
" Actuellement, les listes d’attente sont encore nombreuses dans les crèches, confie Maxime Hardy. Je travaille beaucoup avec des investisseurs privés qui pourraient développer des crèches dans certains endroits de la ville, car on constate qu’il y a encore des établissements scolaires à construire sur notre territoire. "
Le problème de place n’existe pas seulement à Charleroi, mais partout dans le Pays. De nombreuses puéricultrices organisent des mouvements de grève pour marquer leur mécontentement face à la pénibilité du métier.
" C’est un métier sous-estimé, déclare Laura Salvini, puéricultrice. Il faut tenir physiquement et psychologiquement, car nous sommes avec des enfants toute la journée, il faut répondre à leurs besoins et bien souvent ils réclament de l’attention, on doit pouvoir donner la même chose à chaque enfant. Mais après c’est un métier magnifique, pour moi c’est une passion et je ne me vois pas faire un autre métier. "
Le nombre de places en pouponnière va donc augmenter, mais il faut aussi que le personnel de la petite enfance soit entendu, soutenu et surtout renforcé. Une solution pour alléger la charge de travail des puéricultrices serait donc d’encourager les jeunes à entreprendre des études en puériculture et évidemment revaloriser la fonction.
Clara Declercq.