Le ministère public a requis mardi matin devant le tribunal correctionnel de Charleroi une peine de 4 ans de prison contre V.D. poursuivi pour deux attentats à la pudeur commis sur une mineure de 17 ans et sur une jeune femme de 19 ans. Le septuagénaire conteste les deux préventions.
Le premier fait remonte à juillet 2019. "Il a essayé de retirer mon pantalon, a mis sa main dans mon soutien-gorge. Je me suis sentie prise au piège", a confié la première victime, âgée de 19 ans. V.D. nie les faits. "Il ne s'est rien passé, elle est même restée chez moi jusqu'à 16h00".
L'homme dément également le second attentat à la pudeur commis sur une adolescente de 17 ans, en octobre 2020. "Elle a répondu à mon annonce sur un site internet. Elle est venue chez moi, je suis parti une heure et quand je suis rentrée, elle était allongée dans le divan et elle toussait. Je me suis assis à côté d'elle et j'ai tapé dans son dos. Il n'y a rien eu d'autre", a affirmé le septuagénaire. La mineure a, elle, expliqué que le prévenu "lui a fait des avances, lui a proposé de l'argent pour faire l'amour et a glissé la main vers son entrejambe."
La substitute a requis une peine de 4 ans de prison contre le prévenu, déjà condamné à 2 ans de prison pour viol en 2007. "Depuis 1998, il est visé par plusieurs plaintes avec un mode opératoire similaire. Dans le voisinage, on se méfie de lui. Tout récemment, en juillet dernier, une jeune fille de 13 ans a déposé plainte contre le prévenu pour une tentative d'enlèvement".
Me Christian Mathieu, à la défense, a plaidé un acquittement pour les deux préventions. "Il existe, peut-être, un problème dans le chef de mon client concernant la mise en place de barrières sociales. Ce qui m'interpelle, c'est l'existence d'une photo avec l'une des victimes alors que la photo est prise une heure après la prétendue agression".
Jugement attendu pour le 3 janvier 2023.