Le procès de Sergio Siciliano, accusé du meurtre de Lucia Valentini, a débuté devant la cour d'assises du Hainaut à Mons. Les faits ont eu lieu à Jumet, la nuit du 18 au 19 février 2022.
Pour rappel, elle est décédée après avoir été frappée de trente-quatre coups de couteau. Ils se connaissaient depuis une semaine.
Cette journée de lundi est consacrée à la lecture de l'acte d'accusation par l'avocat général, l'interrogatoire de l'accusé et la déposition du juge d'instruction, des enquêteurs et de premiers experts désignés dans le cadre de cette enquête.
Dans l'acte d'accusation, on apprend que l'accusé faisait l'objet de plusieurs plaintes pour harcèlement, déposées par des femmes qui ont partagé sa vie, lesquelles décrivent un homme dangereux, profiteur, violent ou encore instable. Pour les séduire, il se présentait comme un grand chef cuisinier, meilleur ouvrier de France dans l'attente d'une décoration à l'Elysée.
En outre, l'accusé faisait l'objet de six mesures de signalement, de trois plaintes pour harcèlement, qu'il devait être entendu par la justice pour un fait d'attentat à là pudeur et une évasion, et qu'il devait être amené à la prison pour la pose d'un bracelet électronique.
Une semaine avant les faits, il a séduit la victime, coiffeuse indépendante à Jumet, sur un réseau social. Il s'est ensuite installé chez elle.
Le 18 février au soir, une dispute a éclaté et l'accusé a frappé la victime avec un couteau. Il a attendu le lendemain matin pour appeler les secours.
L'accusé, détenu depuis les faits, est défendu par Me Ricardo Bruno et Me Salvatore Callari, tous deux du barreau de Charleroi.
Les parties civiles sont représentées par Me Michel Bouchat, du barreau de Charleroi.
L'avocat général François Demoulin représente l'accusation.
Le procès, prévu pour une semaine, est présidé par Adrien Van der Linden d'Hoogvoorst, conseiller à la cour d'appel du Hainaut.