La journée a débuté dès 3h30 du matin pour les Gilles. Au-delà du bossage, des bulles et autres traditions, c’est tout un folklore qui se transmet notamment au sein des familles.
La matinée débute avec quelques poches sous les yeux, mais sans aucun doute le sourire aux lèvres ! C’est le grand jour : celui du Mardi gras. Comme toujours la journée commence par le bossage. Les traditions et le folklore se célèbrent, mais aussi se transmettent. Dans la famille Parmentier, ils sont Gilles de père en fils sur 3 générations. Eliot et Luc, débutent la journée ensemble avant de rejoindre leur papa/ leur fils Jérémie.
On est 3. Moi je deviens le vieux, ce qui est bizarre. 40 ans de gille cette année, mon fils 37 et le petit 12. Quand on additionne, c’est déjà pas mal, explique Luc Parmentier, vice-président des Récalcitrants de Charleroi.
Je fais ça depuis que je suis né. On m'a entrainé direct dans le carnaval, et maintenant, j’en fais pleinement partie donc je suis content, se réjouit Eliot Parmentier.
Vivre cette journée ensemble, c’est partager, s’amuser, mais c’est aussi se remémorer de beaux souvenirs.
Pour l’affiche d’un carnaval du début des années 2000, Eliot avait participé à un shooting en costume. Mais ça se déroulait en été : il était habillé en Gille alors qu’à l’arrière-plan, tout le monde était en short. Depuis, il a bien grandi, se souvient Luc Parmentier.
La tradition des bulles matinales est respectée, les premiers tambours résonnent. Avant de démarrer, Eliot tient à donner un petit conseil à son papy :
Bon carnaval, mais attention à tes genoux ! Bonne chance pour le reste de la journée
3 générations réunies
Les Récalcitrants de Charleroi ont ensuite pris la direction de la place de la Digue pour rejoindre dès 6h l’ensemble du groupe, y compris le 3e Gille de la famille.
Je suis celui du milieu. J’ai commencé à 2 ans et demi, j’ai donc voulu perpétuer ça avec mon gamin et je crois que ça fonctionne ! C’est un peu devenu comme une réunion de famille, comme la Noël : le carnaval, on ne le raterait pour rien au monde, explique à son tour Jérémie Parmentier, président des Récalcitrants.
Jérémie apprenait de l’expérience de son papa, répétait ses gestes et c’est aujourd’hui à son tour de transmettre tout à son fils. Le carnaval, c’est leur moment.
J’aime bien parce qu’on partage ce moment à 3. On n'est pas souvent à 3 et ça me fait plaisir d'être avec mon grand-père et mon papa.
Partager quelque chose à 3 sur 3 générations, c’est formidable. Je crois qu’il faut en profiter.
C'est la famille : quel bonheur d’être avec mon gamin et mon petit gamin.
Ils vivront chacun à leur façon leur propre carnaval. S’ils ne passent pas chaque seconde de cette belle journée ensemble, ils auront par contre un même sourire au coin des lèvres, et une même lueur dans les yeux. Le carnaval, c’est une histoire de passion, mais surtout de famille.