Le parquet de Charleroi est revenu mardi sur le déroulé de la perquisition qui a coûté la vie à un membre des unités spéciales de la police fédérale, lundi matin à Lodelinsart.
Les premières auditions après la fusillade ont en effet permis d'en apprendre davantage sur la chronologie des faits qui se sont produits rue de l'Étang.
Les policiers ont forcé la porte d'entrée dans le cadre de cette perquisition "renforcée" en raison du profil du suspect, a exposé le parquet. Ils ont ensuite eu un premier contact avec la compagne du suspect. "Cette dernière se trouvait dans le salon quand les policiers se sont présentés. Ensuite, très rapidement, les agents ont essuyé des tirs provenant d'une autre pièce, un suspect faisant feu derrière une porte", a détaillé Vincent Fiasse, procureur du Roi de Charleroi.
Les policiers ont répliqué, puis se sont occupés de leurs trois collègues blessés. "Plus aucun tir ne provenait alors de la chambre de l'intéressé", a complété le ministère public.
Avec l'appui de renforts, les policiers des unités spéciales sont ensuite revenus dans l'habitation pour découvrir le suspect très grièvement blessé.
Selon le parquet de Charleroi, ce dernier aurait été surpris dans son sommeil et semblait "avoir l'habitude de dormir avec une arme auprès de lui". "Les premiers éléments de l'enquête montrent également que l'intéressé n'a pas tiré au hasard et a eu la possibilité de viser."
Un policier de 36 ans est décédé des suites de ses blessures. Un autre de 33 ans a été grièvement blessé et son état restait préoccupant mardi. Âgé de 34 ans, le troisième policier blessé, plus légèrement, a pu quitter l'hôpital. Le suspect a quant à lui succombé lundi à l'hôpital.
La compagne du suspect a pour sa part été libérée dans le cadre du dossier à l'instruction qui a conduit à la perquisition, a conclu le parquet.