Les services de la Federal Computer Crime Unit de la police judiciaire ont participé lundi à l'opération internationale "Magnus" contre la cybercriminalité, rapporte le parquet fédéral mardi. Une perquisition a été effectuée dans la région de Charleroi et deux personnes ont été privées de liberté.
L'opération "Magnus" était dirigée contre les logiciels malveillants "RedLine" et "META", des malwares permettant le vol de données à caractère personnel. Ils sont utilisés par des cybercriminels en vue de la revente ou de l'utilisation malveillante de ces informations personnelles.
Lors de la perquisition en Belgique, deux personnes ont été interpellées et l'une d'entre elles a été libérée dans la soirée. L'autre sera déférée devant le juge d'instruction ce mardi.
L'opération a été menée en collaboration avec les Pays-Bas, les États-Unis ou encore Eurojust. L'unité de coopération judiciaire de l'Union européenne souligne que les malwares désactivés ciblaient des millions de victimes dans le monde, ce qui en faisait l'une des plus grandes plateformes malware au monde.
Les données volées comprenaient des noms d'utilisateur et des mots de passe, des données de formulaire enregistrées automatiquement comme des adresses ou des numéros de téléphone mais aussi des portefeuilles de crypto-monnaie. Après avoir récupéré ces données personnelles, les gestionnaires des malwares vendaient les informations à d'autres criminels qui les utilisaient pour dérober de l'argent ou mener d'autres activités de piratage.
Les autorités ont par ailleurs diffusé un message et une vidéo à l'attention des cybercriminels afin de leur annoncer que les informations saisies leur permettront de mettre un terme à ces activités cybercriminelles.
L'enquête sera désormais élargie aux utilisateurs des données dérobées.