Face au lancement des nouveaux bons d'Etat dont les taux ont été dévoilés aujourd'hui/mardi, une concurrence bancaire "de façade" émerge, dénonce Testachats.
L'épargnant belge "reste très mal loti" pour l'organisation de défense des consommateurs, qui appelle le futur gouvernement à prendre "des mesures qui s'imposent", comme la fusion de la prime de fidélité et du taux de base sur les comptes d'épargne.
Lundi, l'Agence fédérale de la dette a dévoilé les taux d'intérêt applicables aux bons d'Etat à un an et à dix ans. Le bon d'État à un an rapportera un taux d'intérêt de 2,75% brut. Le taux du bon d'État qui arrivera à échéance dans dix ans a été fixé, quant à lui, à 2,80% brut.
Testachats constate que depuis le mois de juin fleurissent de nombreuses promotions sur les comptes à terme et les bons de caisse pour concurrencer directement les nouveaux bons d'Etat.
Cette concurrence n'est qu'apparente, estime l'association de défense des droits des consommateurs. Ces offres attractives ne concernent que des produits de niche, tandis que les taux des comptes d'épargne, qui représentent la majorité de l'épargne des Belges (275 milliards d'euros), restent "faméliques", dénonce Testachats. En juin, le rendement moyen des comptes d'épargne sur l'année écoulée n'était ainsi que de 0,96%.
"La hausse des taux, sur les comptes à terme et les bons de caisse, ressemble en fait davantage à une opération de marketing qu'à la réelle volonté de mieux rémunérer l'épargne des clients", résume Julie Frère, porte-parole de l'organisation.
Testachats appelle donc le prochain gouvernement à "reprendre les choses en main". Parmi les propositions avancées figurent la mise en place d'un système de portabilité du numéro de compte, la fusion du taux de base et de la prime de fidélité sur les comptes d'épargne, une plus grande transparence des tarifs bancaires, et une harmonisation de la fiscalité pour tous les produits d'épargne et de placement.