TRAPPIST-1 est une étoile naine qui se situe à 40 années-lumière de notre système solaire. Deux Belges sont à l'origine de cette découverte. L'un d'eux est venu dans la Principauté de Chimay pour visiter. Car, Chimay est aussi le nom donné à un super ordinateur qui contrôle un télescope au Chili.
Comme pour les étoiles, il faut lever les yeux pour observer le château de Chimay. Ce soir, le Prince Philippe et la Princesse Françoise reçoivent des chercheurs, les mêmes qui ont découvert le système planétaire TRAPPIST-1. « Nous sommes très contentes de les recevoir, car ça fait parler de la région, se réjouit le prince Philippe. À Chimay, on parle beaucoup de la musique et du tourisme. On aime s’intéresser aux scientifiques qui se donnent tant de mal et qui réussissent des choses formidables ».
Emmanuel Jehin est l’un des chercheurs qui ont découvert ce système planétaire.
« Il faut savoir que CHIMAY est le nom de notre ordinateur principal au Chili qui contrôle le télescope et qui récolte toutes les nuits des données d’exoplanète », confie l’astrophysicien liégeois.
Le Cercle des Naturalistes et Astronomes amateurs de la Botte du Hainaut (CNABH asbl) se réjouit que des scientifiques de ce calibre soient présents dans la Principauté.
Trois planètes potentiellement « habitables »
Trois des planètes de TRAPPIST-1 se trouvent dans la zone habitable. Et comme pour la Terre, on pourrait espérer que ces planètes ont une atmosphère avec peut-être de l’eau et de la vie.
« Aujourd’hui, il faut rappeler qu’on a trouvé aucune exoplanète avec de la vie à la surface et le système TRAPPIST-1 est un des plus intéressants justement pour continuer ces recherches d’autres Terres ».
TRAPPIST-1 est situé à 40 années-lumière de notre système solaire, cela peut paraître peu, mais à notre échelle, la distance est immense.
« J’ai fait un petit calcul, c’est-à-dire qu’avec le vaisseau le plus rapide qu’on sait faire aujourd’hui, même si TRAPPIST-1 est toute proche, il faudrait 180 000 ans pour y arriver. Ce n’est pas demain qu’on pourra y aller et donc s’il faut faire quelque chose sur notre planète, c’est la protéger ».
Le voyage interstellaire n’est pas encore programmé pour tout de suite, mais on se souviendra qu’il y a bien longtemps, dans une galaxie pas si lointaine, que ce sont des Belges à l’origine de cette découverte.