L'Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT) s'est réjoui jeudi par voie de communiqué de la publication au Moniteur belge d'un arrêté belge réclamant le blocage des appels internationaux avec des numéros belges vers des numéros belges, sauf exception.
Cet arrêté royal représente pour l'IBPT, "une arme importante dans la lutte contre le spoofing", une technique de fraude téléphonique.
Les auteurs de ce type de fraude utilisent une fausse identification de la ligne appelante pour se faire passer pour une institution de confiance et ainsi soutirer des informations personnelles et/ou financières. Le régulateur fédéral a remarqué que les numéros de téléphone des banques étaient au départ principalement visés et que le phénomène s'est désormais répandu à tous les numéros de téléphones belges, tant fixes que mobiles.
"La grande majorité des appels avec des numéros de téléphone usurpés sont liés à des appels avec des numéros de téléphone belges effectués depuis l'étranger", indique l'IBPT. Face à ce phénomène, un arrêté royal introduit le principe selon lequel les appels effectués depuis l'étranger ne doivent pas afficher de numéros belges comme identification de la ligne appelante, sauf exception.
Sont exemptés les utilisateurs de numéros belges en itinérance à l'étranger et plusieurs services, comme des centrales d'appel avec des numéros de téléphone géographiques belges. "Les entreprises qui fonctionnent avec des call centers basés sur services utilisant le cloud devront enregistrer leurs numéros de téléphone belges auprès de leur opérateur", ajoute l'IBPT.
Le régulateur belge surveillera ces règles et pourra bloquer des numéros de téléphone en cas de fraude, voire suspendre le droit d'un opérateur à invoquer une exception.
La mesure doit être mise en place par les opérateurs dans les trois mois suivant la publication de l'arrêté royal. Le délai est de six mois pour les numéros mobiles.