Le parquet fédéral a sollicité lundi après-midi devant la 6e chambre du tribunal correctionnel de Charleroi une peine de 50 mois de prison sans s'opposer à un sursis probatoire pour Alimcham M. Le prévenu, né en 2004, est poursuivi pour trois préventions liés au terrorisme en tant que dirigeant. Ce dernier conteste avoir joué le rôle de dirigeant.
Le 12 novembre 2020, la police judiciaire fédérale de Charleroi est alerté par les autorités françaises de l'ouverture d'une enquête à la suite du signalement d'un compte Instagram faisant de la propagande pour le terrorisme et affichant notamment des messages de soutien pour l'attentat perpétré contre Samuel Paty, le 16 octobre 2020 en France. Ce compte appartient à une mère de trois enfants. Alimcham M., l'un des fils âgé de 16 ans au moment des faits, est l'utilisateur de ce compte. Ce dernier est interpellé et placé en IPPJ le 11 février 2021.
La saisie du matériel informatique appartenant à la famille met en lumière les activités terroristes du prévenu. "On y retrouve des milliers de fichiers vidéos, des photos ou encore des messages. Il fait l'apologie de l'État islamique et incite les gens à commettre des attentats terroristes. La radicalisation du prévenu est avancée", a précisé le parquet fédéral. Le jeune homme conteste avoir participé aux activités d'un groupe terroriste en tant que dirigeant. Selon le parquet fédéral, ce dernier a tenté de recruter des jeunes candidats âgés de moins de 16 ans pour un projet terroriste à l'étranger ou pour s'en prendre à des policiers ou civils en France ou en Belgique à la Kalachnikov.
Une peine de 50 mois de prison a été requise contre le prévenu, sans s'opposer à un sursis probatoire. La défense a plaidé un sursis simple.
Jugement attendu pour le 23 octobre prochain.
Source: Belga