Mardi, la cour d'assises du Hainaut a auditionné les derniers témoins dans le cadre du procès de Sergio Siciliano, accusé du meurtre de Lucia Valentini commis à Jumet, la nuit du 18 au 19 février 2022. Plusieurs témoins convoqués ont fait défaut à l'audience.
La fille de la victime, partie civile au procès, se souvient d'une mère qui avait un fort caractère, mais connaissait des problèmes avec l'alcool. Les deux femmes, toutes deux coiffeuses, ont coupé les ponts durant une dizaine d'années.
Un ancien compagnon de Lucia confirme que l'alcool transformait cette femme, qui entrait alors dans des crises, se montrant agressive en paroles, parfois vulgaire. "Mais elle ne méritait pas ça", a-t-il déclaré. Interrogé par la défense, il a indiqué s'être déjà battu avec Lucia.
D'autres proches de la victime, absents à l'audience, ont déclaré à la police que Lucia se montrait méchante quand elle était sous influence de l'alcool.
Les copains d'enfance de l'accusé le décrivent comme un homme généreux, mais reconnaissent que l'alcool est un problème chez lui. Selon eux, ce sont souvent les femmes de l'accusé qui allumaient la mèche.
Le 18 février au soir, une dispute a éclaté dans la maison de Lucia Valentini, rue de la Station à Jumet. Sergio Siciliano, qui s'était installé chez elle depuis une semaine, l'a frappée de trente-quatre coups de couteau. Il a appelé les secours le lendemain matin.
L'accusé ne conteste pas les faits, mais il prétend avoir réagi à une agression, et avoir frappé la victime sous l'effet de la colère, car elle l'insultait.
Au terme des débats, l'avocat général a souhaité poser la question de la circonstance aggravante du sexisme, mobile du crime. L'avocat général estime que les faits ont été commis dans un motif de mépris, de haine ou d'hostilité, car la victime était une femme.
La défense a pour sa part demandé à la cour de poser la question de la provocation, cause d'excuse en droit.
Le procès reprendra ce mercredi matin avec le débat sur la culpabilité.