Suite au drame qui a eu lieu la semaine dernière au Barrage de l’Eau d’heure, différentes théories circulent qui auraient pu empêcher l’issue fatale. Mais selon la porte-parole du SPW que nous avons eue en ligne, à l’endroit où les deux hommes ont plongé, rien n’aurait pu permettre d’éviter le drame.
Après un drame comme celui qui s’est déroulé la semaine dernière au Barrage de l’Eau d’heure, il est inévitable que les proches ou les témoins cherchent à trouver une explication rationnelle qui aurait permis d’éviter pareil drame. Et pourtant, il n’y en n’a visiblement pas.
Selon Sarah Pierre, la porte-parole du SPW mobilité et infrastructures que nous avons interrogée par téléphone ce matin, la thèse selon laquelle une grille de protection devant les turbines aurait pu empêcher les plongeurs d’être aspirés n’est pas cohérente. « La grille n’est pas percée, tout simplement parce qu’elle n’existe pas. C’est comme ça que les choses sont prévues. Et même s’il y en avait eu une, les plongeurs se seraient noyés retenus contre ladite grille par l’aspiration des turbines »
Jeudi dernier, le jour de l’accident, trois turbines sur 4 étaient en fonction, et généraient ensemble un débit de 106 mètres cube par seconde. Inutile de préciser sans doute, que les barrages étaient en période de crue. Il fallait faire descendre le niveau des eaux, c’est notamment l’une des fonctions de ces turbines hors production d’électricité.
« Nous avons abandonné les grilles de protection depuis plusieurs années. Il fallait les remplacer tous les deux à trois mois, en raison des vibrations des turbines et de la pression de l’eau. »
L’activation des turbines dépend en effet de Total Energies, le gestionnaire, et suit la demande du réseau.
Le complexe des barrages de l’Eau d’Heure assure en effet le débit minimum pour la Sambre et indirectement pour la Meuse et alimente par pompage le canal Charleroi-Bruxelles notamment. Il sert aussi à gérer les pics de demandes d’énergies sur le réseau.
Sur le site, il n’y a que deux endroits accessibles aux plongeurs et leur zone d’évolution est de 150m. Des milliers de plongeurs venus de nombreux pays s’y engagent chaque année. Mais il est surtout très important de respecter ces zones de plongée comme le drame survenu la semaine dernière nous le rappelle, malheureusement.