"Quelque 41,1% des employeurs octroient des congés supplémentaires à leur personnel, en plus des congés légaux", selon une enquête menée par le groupe de services RH Liantis. Six pour cent d'entre eux accordent même des congés illimités. Une manière pour les patrons d'attirer et de conserver des talents, semble-t-il.
Suivant une étude réalisée auprès d'un échantillon de 1.568 entrepreneurs, dans le top trois des absences supplémentaires accordées aux employés, on retrouve le congé pour se rendre à un événement local (13,1%), le congé pour la rentrée scolaire (13,1%) et le congé supplémentaire pour les travailleurs âgés (10,7%).
Une minorité d'employeurs octroient également un congé menstruel (0,2 %) ou un congé supplémentaire pour les jeunes travailleurs (2,9 %), tandis que 6,2% des employeurs autorisent des congés illimités.
L'employeur qui distribue des congés supplémentaires à ses collaborateurs doit cependant respecter certaines règles. "Vous pouvez octroyer des jours de congé supplémentaires à une catégorie de travailleurs objectivement délimitée, à condition que vous ne vous rendiez pas coupable de discrimination sur la base des critères repris dans la législation anti-discrimination", explique Matthias Debruyckere, expert juridique chez Liantis. "Par exemple, vous n'êtes pas autorisé à accorder des congés supplémentaires à tous les hommes de votre entreprise, en excluant les femmes. Ni à octroyer des congés extralégaux aux seuls travailleurs belges, à l'exclusion des travailleurs étrangers", illustre-t-il.
Le critère du "nombre d'années de service" ou de l'ancienneté est quant à lui souvent appliqué.
L'utilisation ciblée des congés peut être une manière d'attirer et de fidéliser des collaborateurs dans la guerre des talents, analyse Bernd Carette, senior manager Liantis Consult. De plus en plus d'entreprises utilisent les jours de congé comme une forme de rémunération flexible dans leur plan cafétéria (package salarial flexible). "Concrètement, cela signifie qu'un employeur offre à ses collaborateurs la possibilité d'échanger une partie de leur salaire ou de leur prime de fin d'année contre des jours de congé supplémentaires, en plus des jours de vacances auxquels ils ont déjà droit en vertu de leur contrat de travail. Les collaborateurs disposent ainsi d'une certaine liberté de choix", ponctue-t-il.
Source: Belga