L’électricité, l’eau, le gaz et le carburant ne cessent d’augmenter depuis plusieurs mois. Les sommes a débourser deviennent impayables pour certains. Leur cerveau se transforme en véritable calculette afin de pouvoir faire quelques économiques. Plusieurs travailleurs remettent des certificats médicaux à leur employeur car ils ne peuvent plus se permettre d’aller remplir le réservoir d’essence pour aller travailler.
Depuis plusieurs mois, la crise économique touche toute une population, certains doivent prendre des décisions parfois extrêmes. C’est le cas de cette jeune femme travaillant dans le secteur du nettoyage, elle ne peut plus se permettre de payer son essence pour se rendre au travail.
" Finir le mois avec très peu sur le compte et se dire qu’un plein peut coûter entre 40 et 60€ en plus de devoir nourrir les enfants. On doit faire le choix de remplir le réservoir ou nourrir nos enfants et ça ce n’est pas vivable. Pour moi, le certificat est vite tombé," confie une travailleuse.
Se priver de loisirs
Le prix du carburant empêche certains Belges d’aller travailler mais également de pouvoir s’octroyer quelques loisirs.
"On doit réfléchir à deux fois et se demander si on peut se permettre de prendre notre voiture. Ça fera diminuer la jauge et il faut calculer les déplacements."
Cette situation est loin d’être un cas isolée
Lors du dernier conseil communal de Charleroi, Pauline Boninsegna, conseillère communale à la ville de Charleroi a interpellé le collège et le conseil communal face aux aides qu’ils pourraient apporter aux citoyens face à la crise économique.
"J’ai soumis quelques solutions à la Ville, indique Pauline Boninisegna, conseillère communale à la Ville de Charleroi. Il y a la prime de fin d’année qui peut permettre d’avoir une certaine majoration et donner un peu de souffle aux citoyens concernant les finances. On pourrait également intervenir dans les frais de déplacement, je pense que c’est tout à fait faisable."
Certains travailleurs avouent redouter utiliser cette méthode de fonctionnement et ne veulent pas rendre de certificats à leur employeur mais entre venir travailler ou nourrir sa famille, le choix est vite fait…
Clara Declercq.