La majorité PS-MR-Ecolo au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a refusé mardi matin de débattre d'une proposition des Engagés visant à modifier dès l'année prochaine le calendrier scolaire pour avoir davantage de semaines de vacances en commun avec les autres Communautés du pays.
Alors que le texte des Engagés était régulièrement inscrit à l'ordre du jour de la commission Education, les élus de la majorité ont, comme le permet le règlement de l'assemblée, approuvé une motion d'ordre pour modifier sur le champ l'ordre du jour afin de supprimer l'examen de la proposition de l'opposition.
Au nom de la majorité, la députée Delphine Chabbert (PS) a justifié cette décision -pour le moins inhabituelle en commission- en raison du caractère "prématuré" des aménagements proposés qui risqueraient, selon elle, de "créer du chaos" dans les écoles.
"Sur une réforme de cette ampleur-là, il nous semble absolument indispensable d'avoir, pour pouvoir travailler sérieusement, au moins une année complète pour évaluer les impacts réels de réforme", a défendu l'élue socialiste.
La majorité a également déploré n'avoir pas eu le texte des Engagés suffisamment à l'avance (13 jours, ndlr) pour pouvoir l'examiner en profondeur.
Des réponses qui n'ont pas vraiment convaincu l'opposition Les Engagés qualifiant la manoeuvre de "déni de démocratie complet" (...) alors que "des milliers de parents et d'enseignants sont en attente d'une discussion sur le sujet pour trouver des solutions", a fustigé Mathilde Vandorpe.
L'opposition a aussi balayé l'argument du délai trop court, les textes déposés par le gouvernement l'étant bien souvent cinq jours à peine avant leur examen et vote en commission.
Depuis la dernière rentrée scolaire, la Fédération Wallonie-Bruxelles applique de nouveaux rythmes scolaires avec pour conséquence que les vacances sont aujourd'hui en partie désynchronisées par rapport à la Flandre et la Communauté germanophone.
Ce décalage est particulièrement problématique pour les familles ayant des enfants scolarisés dans les deux Communautés.
Elle complique aussi la vie des écoles pratiquant l'immersion linguistique, les enseignants 'native speakers' n'ayant plus leurs vacances en même temps que leurs propres enfants.
Selon l'opposition Les Engagés, quelque 80.000 enfants seraient ainsi pénalisés par ces nouveaux rythmes, sur un total de plus de 900.000 élèves en FWB.
Source: Belga