C’est un bâtiment qui a une certaine valeur patrimoniale pour les Courcellois. Construit au début du siècle dernier, il a d’abord servi à accueillir les élèves pour devenir le local des joueurs de balle pelote. Mais les années ont passé sans que le bâtiment de la place Roosevelt ne fasse l’objet d’une rénovation. Face à l’instabilité de l’édifice, la bourgmestre Caroline Taquin a pris la décision de le mettre à terre.
Face à la vétusté de l’ancien bâtiment de l’école des Murets, la bourgmestre Caroline Taquin a pris une mesure forte pour la sécurité de ses citoyens en débutant les travaux de démolition malgré le refus de permis.
« Aujourd’hui on démolit car le bourgmestre est garant de la sécurité sur son territoire. Nous avons eu un rapport d’un ingénieur en stabilité concernant les fondations et il confirme la dangerosité du bâtiment et je dois donc mettre la population à l’abri », explique Caroline Taquin, la bourgmestre de Courcelles.
Le bâtiment est dans un tel état qu’il risque à tout moment de s’effondrer. Il a longtemps été laissé à l’abandon, la végétation a même poussé et donc la structure s’est détériorée au fil des saisons. « Il y a un an, lorsque nous avons fait la visite des lieux, nous ne savions presque entrer dans le bâtiment à cause du risque d’effondrement du plancher », se rappelle Jacques De Meyer, le responsable du chantier.
Le bâtiment sera remplacé par une pelouse
Il faudra un mois pour que tous les débris soient évacués. Si c’est une partie du patrimoine courcellois qui s’en va, c’est la sécurité qui prime d’abord. « Nous allons essayer de rendre les lieux plus agréables pour les élèves mais surtout avec un risque ‘zéro’ d’accident. La vie d’un citoyen vaut beaucoup plus que des briques et même si le bâtiment avait été classé, j’aurais procédé de la même manière », confirme la bourgmestre.
Malgré le refus de permis, les travaux ont bien débuté et continuent, même si la menace du fonctionnaire délégué de poser les scellés est toujours bien présente. La Ville assume son choix avec, in fine, le risque pour la bourgmestre d’être poursuivie au pénal.