Il y a une semaine, le porte-parole de la Ville de Châtelet était victime d’un très grave accident à cause d’un conducteur fantôme, quelqu’un qui avait pris l’autoroute à contre-sens. Des accidents qui restent malheureusement trop courants. Des chiffres viennent d’être dévoilés sur ce phénomène qui fait encore deux morts en moyenne tous les ans sans compter les blessés graves et les conséquences psychologiques.
Imprévisible mais souvent fatal
Sur les autoroutes, c’est un danger imprévisible. Avec des conséquences aussi spectaculaires que fatales dans de nombreux cas. Le choc est terrible. A cause d’un conducteur fantôme, comme celui qui a heurté Clément et sa famille il y a un peu plus d’une semaine dans l’échangeur de Froyennes, alors qu’ils doublaient deux voitures.
« Je me suis retrouvé sur la troisième bande, convenablement droit, témoigne Clément. Et je me suis rendu compte que le véhicule qui était face à moi allait dans ma direction. Je n’ai pas eu le temps de penser. J’ai eu ce que j’appelle un ‘’réflexe de gamer’’. Instantanément, j’ai obliqué sur la droite pour que mon véhicule se prenne sur le coin et pas en face. Sinon, ça aurait pu être fatal. »
Dix accidents dus à un conducteur fantôme par an
Entre 2009 et 2018, il y a eu 105 accidents en Wallonie dus à des conducteurs fantômes, soit dix par an en moyenne.
Les conséquences mortelles sont sept fois et demie plus courantes dans ce type d’accidents qui génère deux décès et 4 blessés graves tous les ans.
Des morts, des blessures, mais aussi des problèmes psychologiques
Clément a la jambe doublement cassée et sa femme a une fracture du sternum. Et les conséquences psychologiques sont là.
« On a été obligé de me donner un médicament pour le sommeil, parce qu’à chaque moment d’endormissement je me réveillais avec des flashes, enchaîne Clément. Pas forcément de l’accident, mais des flashes d’angoisse. Je ne dormais plus depuis trois jours. »
Surtout les week-ends, la nuit
Quatre accidents de ce type sur dix se déroulent les nuits de week-end. Et un conducteur conducteur fantôme sur cinq a plus de 65 ans.
Les causes les plus fréquentes pour prendre l’autoroute en sens inverse sont l’abus d’alcool ou de médicaments, la distraction, un pari stupide ou un suicide.
Clément et sa famille sont des miraculés. Alors qu’un possible incendie était en train de se déclarer dans la voiture, ils ont bénéficier de l’aide de personnes qui passaient par là, entre autres pour extraire Clément de la voiture. Ils se sont sortis finalement avec ‘’peu’’ de dégâts pour un accident aussi violent.
Des solutions en cours d’aménagement
Pour lutter contre les conducteurs fantômes, les autorités aménagent les sorties de voies rapides. Et on compte sur les caméras et l’éclairage intelligent pour repérer les conducteurs fantômes. Les lumières intelligentes s’allument quand une voiture passe, ce qui permet de repérer si un véhicule est dans le sens inverse et de prévenir les autres utilisateurs de la voirie par un clignotement des lumières, par exemple.